Baudouine Rudahigwa est actrice, réalisatrice et productrice. Son film"Trahison" a fait l’objet d’une projection lors de la seconde journée du Festival International du cinéma de Kinshasa. Au micro du Desk Femme de Actualite.cd, elle revient sur son parcours ainsi que ses vœux pour le cinéma congolais.
Baudouine a trés tôt intégré le théâtre. C’est en 2018 qu’elle décide de suivre une formation proprement dite à partir du Canada. « Cela va faire huit ans que j’ai intégré le monde du cinéma. J’ai commencé en tant qu’actrice. En 2018, j’ai fait des études par correspondance au Ciné Cours Canada. Je suis actuellement actrice, réalisatrice et productrice.»
Et d’ajouter, « J’adore le Cinéma. Quand j’étais à l’école, je participais à la réalisation des pièces de théâtre. J’étais aussi comédienne au Lycée. Plus tard j'ai décidé d’arrêter avec la comédie pour me consacrer entièrement au cinéma.»
Son film "Trahison "évoque l’impact des nouvelles technologies dans la vie de couple et l’amitié. «J’ai parlé de des sources de conflits dans le foyer, de la trahison entre amies, mais aussi, des conséquences du mauvais usage des téléphones dans le couple,»explique Baudouine Rudahigwa.
En 2016,la réalisatrice a également participé au Cinéma au féminin (CINEF) avec son film "Scandale.".Pour elle, le Festival International du Cinéma de Kinshasa est une riche expérience qu’elle va raconter au public de sa province.« C’est un réel plaisir de participer à ce festival. Je vais pouvoir partager cette expérience avec les autres réalisateurs et fans du cinéma au Nord Kivu."
Baudouine Rudahigwa fait savoir qu’il y a 4 autres femmes cinéastes dans sa province. Pour elle, si les femmes ne s'investissent pas dans cette filière, c’est surtout à cause des préjugés liés à ce corps de métier. « Ce n’est pas un secteur facile à gérer. Quand tu deviens une star de cinéma, certaines personnes te prennent pour une femme aux mœurs légères. Certains vont jusqu’à nous traiter de prostituées. A chaque fois, il faut prouver que l’on est différentes de ce qui se raconte."
Investir dans le cinéma congolais pour en faire une industrie
« Pour que le cinéma congolais devienne une industrie, il faut que le gouvernement congolais puisse investir dedans. Les cinéastes ne pourront rien faire de grand.J’espère vraiment que un jour, le cinéma congolais deviendra une industrie, ça sera une fierté pour la nation congolaise.»
Prisca Lokale