Rejet de l’interpellation de Tumba Nzeza : « Mabunda ne voulait pas que la ministre vienne étaler son incompétence », affirme le député Kasekwa

Passeport congolais en vigueur. Ph. ACTUALITE.CD

Jean Baptiste Kasekwa, député auteur de l’interpellation de la ministre des affaires étrangères, Marie Tumba Nzeza à l’Assemblée nationale ne décolère pas après le rejet de son initiative jeudi dernier par la plénière. Il a précédemment accusé Jeanine Mabunda, présidente de la chambre basse d’avoir truqué les résultats de vote ayant abouti au rejet de l’interpellation de Mme Nzeza.

L’élu de Goma (Nord-Kivu) revient à la charge. Il explique que Mabunda a évité d’exposer l’incompétence de la MAE qui n’a pas été en mesure d’épargner le pays de la non production de passeport depuis bientôt cinq mois après l’expiration du contrat du Groupe des sociétés SEMLEX Europe.

« On veut protéger l’incompétence de certains ministres qui sont en train de nous gérer, parce que parmi les questions que j’ai posées, si la ministre était compétente, avant l’expiration du contrat de SEMLEX, elle devrait avoir pris des mesures. On ne veut pas qu’elle vienne se rendre compte du fait qu’elle n’a pas su prévenir.  Du 10 Juin jusqu'à hier (le 15 octobre), elle n’a pas été capable d’apporter une solution à notre préoccupation. Je voulais savoir si madame peut nous donner la garantie qu’avant l’expiration de cette année et donc avant que les passeports produit en janvier 2020 ne soit invalides, est-ce que les congolais auront obtenu leurs passeports ? Madame la président de l’assemblée nationale ne voulait donc pas que la ministre vienne étaler son incompétence, mais en faisant cela, c’est la vie des millions de congolais qui est exposée. », a dit à AC TUALITE.CD Jean Baptiste Kasekwa.

Depuis l’expiration le 11 juin dernier du contrat de cinq ans qui liait la RDC à SEMLEX, il n’y a toujours pas de mécanisme mis en place pour produire le passeport biométrique aux Congolais.

Sur cette question, le député Kasekwa soupçonne aussi Mabunda de vouloir « protéger la bande de mafia » de l’ancien régime dans la chaîne de production de passeport.