Le Bureau de l'ONU pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA-RDC), s’est dit préoccupé par les allégations d’exploitation et d’abus sexuels rapportés par The New Humanitarian et la Fondation Thomson Reuters. Il condamne ces actes, comme toutes les parties qui ont réagi à ce propos, il fait appel aux enquêtes et aux sanctions des auteurs.
« Les organisations mentionnées dans les articles (Notamment, OMS, UNICEF, Oxfam, Médecins Sans Frontières, World Vision et ALIMA Ndlr) sont en train de mener des enquêtes pour identifier les responsables, conduire des investigations et prendre les mesures disciplinaires et juridiques appropriées, tout en respectant la confidentialité tout en préservant la sécurité des survivantes et survivants », précise l’équipe dans son communiqué paru ce 02 Octobre.
L’Equipe Humanitaire Pays en RDC exprime sa solidarité avec toutes les survivantes et les survivants d’exploitation ou abus sexuels ainsi que leurs familles, avant de préciser que « Toute victime doit être prise en charge. Tout responsable doit être sanctionné ». Mais aussi, « Ces dénonciations sont importantes afin de permettre des enquêtes plus approfondies, de sanctionner les responsables, de lutter contre l'impunité et de contribuer ainsi à freiner ces pratiques intolérables. Nous nous engageons à assurer la confidentialité et la protection des personnes qui alertent sur ces cas.»
Pour OCHA, mettre fin à toutes formes de violence basée sur le genre, inclus les exploitations et l’abus sexuels, un changement social profond et un engagement plus fort de la communauté internationale, du gouvernement et des mouvements sociaux pour promouvoir des mécanismes d’autonomisation économique et sociale des femmes et des filles afin qu’elles puissent être libres de choisir et être protagonistes de leurs vies.
L'Equipe Humanitaire Pays encourage toute personne qui se considère comme une victime d'exploitation ou d'abus sexuels à signaler son cas à drcpseacomplaint@gmail.com ou à contacter le numéro de téléphone gratuit +243.81.409.1572.
Pour rappel, le rapport d’une enquête menée par L’ONG The New Humanitarian et la Fondation Thomson Reuters révèle plus de 50 cas d'exploitation et d'abus sexuels de la part des employés de l'Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) et de certaines ONG lors de l'épidémie d'Ebola en République démocratique du Congo. Parmi les organisations citées dans ce dossier, il y a notamment, l’UNICEF, Oxfam, Médecins Sans Frontières, World Vision et ALIMA. La majorité de ces femmes ont déclaré que des hommes leur avaient fait des avances, les avaient forcées à avoir des relations sexuelles en échange d'un emploi ou avaient mis fin à leur contrat lorsqu'elles avaient refusé.
Prisca Lokale