Les ambassadeurs du Canada et des Etats-Unis à Kinshasa ont réagi aux allégations d’abus et d’exploitation sexuels en RDC, lors de l’épidémie d’Ebola entre 2018 et 2020. #NoImpunité, est le hashtag utilisé par les deux diplomates pour exiger des enquêtes contre les auteurs de ces actes.
« Totalement indigné et choqué par ces rapports d'abus. Il est inacceptable que les travailleurs humanitaires puissent utiliser leur position de pouvoir contre les femmes affectées ou travaillant dans des contextes humanitaires. Une enquête complète et approfondie doit avoir lieu le plus rapidement possible, » a écrit Nicolas Simard, ambassadeur du Cana en RDC sur son compte Twitter.
Mike Hammer, ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique en RDC, a pour sa part tweeter: « Bien dit par mon collègue canadien - d'accord tout à fait, les États-Unis condamnent l'exploitation et les abus sexuels dans tous les contextes. Les abus signalés sont scandaleux et inacceptables. Il doit faire l'objet d'une enquête approfondie et les responsables doivent rendre des comptes. »
Sur le compte Twitter de l’Ambassade des Etats-Unis à Kinshasa, on peut également lire « Les États-Unis condamnent l'exploitation et les abus sexuels dans tous les contextes. Les abus signalés sont scandaleux et inacceptables. Il doit faire l'objet d'une enquête approfondie et les responsables doivent rendre des comptes.»
Pour rappel, le rapport d’une enquête menée par L’ONG The New Humanitarian et la Fondation Thomson Reuters révèle plus de 50 cas d'exploitation et d'abus sexuels de la part des employés de l'Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) et de certaines ONG lors de l'épidémie d'Ebola en République démocratique du Congo. Parmi les organisations citées dans ce dossier, il y a notamment, l’UNICEF, Oxfam, Médecins Sans Frontières, World Vision et ALIMA. La majorité d'entre ces femmes ont déclaré que des hommes leur avaient fait des avances, les avaient forcées à avoir des relations sexuelles en échange d'un emploi ou avaient mis fin à leur contrat lorsqu'elles avaient refusé.
Prisca Lokale