Dans la province du Haut Katanga, le Groupe d’Action Non-violence Évangélique (GANVE) lance une alerte à propos des cas de viols collectifs et d’exploitation sexuelle dont sont victimes une centaine de prisonnières. Les faits ce sont déroulés suite à une tentative d’évasion le 25 septembre, à la prison centrale de la Kasapa.
Dans un communiqué rendu public ce 29 septembre, dont une copie est parvenue à Actualite.cd, l’ONG explique qu’« après avoir brulé et saccagé le pavillon où sont hébergées les détenus de sexe féminin et les enfants qui les accompagnent, ces dernières sont restées malheureusement sans abri, partageant le même enclos avec les détenus de sexe masculin, livrées aux viols collectifs avec violence et menace de mort, ainsi qu’à l’exploitation sexuelle.»
« Ces femmes avoisineraient une centaine. Ces cas de viols continuent se poursuivent à ce jour, sous l’œil impuissant et complice des autorités tant civiles que militaires du Haut Katanga, » précise ce groupe ainsi que des ONG des droits de l’homme, affiliée au Mouvement Internationale de Réconciliation (MIR), qui redoute la mort de certaines de ces femmes et enfants et la propagation rapide des maladies sexuellement transmissibles dont le VIH.
GANVE recommande notamment aux autorités politico-militaires du Haut-Katanga, d’intervenir de toute urgence en vue de sauver la vie de ces femmes et enfants et d’assurer la protection et une prise en charge adaptée aux victimes de viols. Mais aussi à l’auditeur militaire supérieur des FARDC et au procureur général, de diligenter une enquête contre ces violations graves des Droits de l’Homme.
Pour rappel, en début d'après-midi du vendredi 25 septembre, l'Asbl Justicia avait alerté sur une tentative d'évasion à cette prison de la Kasapa. Une situation qui a été vite maîtrisée par les services de sécurité. Selon un rapport du département de renseignements militaires, 6 personnes étaient grièvement blessées, les pavillons 3AB, 4AB et 5AB ont été incendiés ainsi que des boutiques pillées.
Prisca Lokale