Uvira : la population a manifesté pour dire non aux massacres dans les hauts et moyens plateaux d'Uvira, Fizi et Mwenga

ACTUALITE.CD

Les acteurs de la société civile et des dizaines d’habitants du territoire et de la ville d'Uvira ont manifesté ce 23 septembre 2020 pour dénoncer les massacres à répétition dans les hauts et moyens plateaux d'Uvira.

Les manifestants tenaient des calicots sur lesquels on pouvait lire : “Les populations d'Uvira, Mwenga et Fizi demandent la dépolitisation des FARDC pour qu'elles traquent les groupes armés. Justice pour Kipupu, Bilalomboli. La nouvelle société civile dit non à la boucherie humaine dans cette partie de la RDC".

Ils ontdéposé leur mémorandum à l'état-major de l'opération Sukola 2 Sud Sud-Kivu.

“Nous avions organisé une marche de soutien aux FARDC, mais aussi nous venons décrier tous les massacres qui se sont passés dans les moyens et hauts plateaux d'Uvira, Fizi et Mwenga, mais nous venons également demander au gouvernement congolais de dépolitiser les FARDC parce que c'est la seule armée que nous avons et elle est capable de bouter hors d'état de nuire tous les groupes armés. Le moyens et hauts plateaux d'Uvira, Fizi et Mwenga n'est pas une boucherie humaine, la population a besoin de dignité, elle doit vivre en paix et doit se développer” a dit à ACTUALITE.CD André Byadunia coordonnateur de la nouvelle société civile du Congo dans la partie sud de la province du Sud-Kivu.

Des combats à répétition sont souvent enregistrés dans cette zone, des milices et groupes armés s’en prennent à la population.

Pour la nouvelle société civile du Congo, la seule solution est de doter les FARDC de tous les moyens pour neutraliser ces groupes armés.

" On a demandé à ce que les FARDC soient dotés des matériels propres pour qu'ils mettent hors d'état de nuire tous les groupes armés. Nous avons aussi dénoncé tous ceux qui diffusent les messages de haine, de division entre communautés, mais aussi ceux qui se permettent de dire aux FARDC qu'ils sont en train de ravitailler les groupes armés" a expliqué André Byadunia.

Depuis 2016, la zone est infestée par les groupes armés, plusieurs villages ont été incendiés, des habitants ont fui leurs habitations et d'autres ont été tuées.

Justin Mwamba