Une centaine de policières ont organisé une marche d’endurance ce 14 mars. Du siège du commissariat général de la police(PNC) en passant par les avenues Kasa-vubu et le boulevard Triomphal, elles ont marché pour exiger la parité au sein de la policer. (Temoignages)
“Dans les commandements des sous-ciats, les femmes ne sont pas suffisamment nommées. Nous sommes soumis à tous les travaux, formations, patrouilles, exercices, permanence au même niveau que les hommes. Cependant, les postes des généraux, colonels et autres ne sont occupés que par les hommes. Nous ne voulons plus de cette discrimination” s’indigne Ndaya, commissaire principale.
“Nous ne sommes pas considérées en tant que femmes policières. Nous demandons l’égalité entre l’homme et la femme au sein de la police congolaise. Dans certaines activités festives, nous sommes parfois renvoyées à la cuisine sans tenir compte de nos grades et fonctions. Ce n’est pas juste.,” fustige Elongo Kombe, Commissaire Principale, Police des frontières.
“Une femme bien formée connaît ses droits et ses rôles. Nous voulons que les femmes soient aussi nommées à des postes de décisions au sein de la Police. Au plus elles seront nommées, au mieux elles sauront défendre les droits des autres femmes,” souligne Angèle,, Chef du Département des Ressources humaines, Unité de protection des institutions et des hautes personnalités, policière depuis plus de 30 ans
Tenues et salaires, les grandes inquiétudes des femmes
Elles se sont également exprimé au sujet de leurs tenues de services “Nous savions que la tenue de police est une dotation. Mais, nous achetons ces tenues à 25.000 francs congolais et les bottines à 20.000 francs congolais. Nous voulons être propres en tant que femmes.policières, mais nous achetons toutes seules nos tenues de service,” dit Mimi tout en poursuivant son sport.
“Une policière bien motivée exerce bien son métier. Nos salaires ne nous permettent pas de payer un loyer, scolariser nos enfants et faire une provision de nourriture pour les patrouilles. Nous souhaitons que les autorités revoient à la hausse nos salaires et nos primes, nous devrions être heureuses d'être des policières, pas malheureuses,” conclut-elle.
Cette activité a été soutenue par les agents de la Monusco dont certains prenaient part à la marche.“C’est pour permettre à nos partenaires de porter haut la voix des femmes policières que nous accompagnons ces femmes” a confié l’un des agents de la Monusco
Après la marche de ce 14 mars, il est prévu des exposés et des descentes sur le terrain dans le cadre des activités du mois dédié aux femmes. Pour rappel, le thème national de la journée mondiale des droits des femmes est “Congolaises et congolais, levon-nous pour défendre les droits des femmes”.
Prisca Lokale