08 Mars : “La meilleure façon de promouvoir  la femme et ses droits, c'est d'investir dans la petite fille”  Message de la jeunesse congolaise aux autorités

Photo ACTUALITE.CD.

Ce 08 Mars à l’esplanade du stade des martyrs à Kinshasa, une jeune fille s’est également exprimée en faveur de la jeunesse féminine congolaise. Mariage d'enfants en milieu rural, violences sexuelles, scolarité, plusieurs points sont évoqués dans son discours avant d'inviter les personnalités congolaises à investir dans la jeune fille.

“ La jeune fille d’aujourd’hui est la femme de demain. Elle doit être associée à tout ce qui concerne la femme. Je voudrais le dire haut et fort, la meilleure façon de promouvoir  la femme et ses droits, c'est d'investir dans la petite fille (...) J’ai appris que d’après l’accord de Beijing, l’on devrait assurer un accès égal à une éducation pour tous. On est satisfait de voir toutes les petites filles entamer l’école primaire mais on tarde à prendre des mesures efficaces pour que toutes ces filles terminent le cycle primaire et universitaire (...) A tous les niveaux de la vie sociale, politique, économique et culturelle, il faut lui faire bénéficier d’une éducation complète(..) La grossesse de la jeune fille, sa maternité l’amène à être rejetée de la société et à interrompre leur formation scolaire. La petite fille est laissée à la merci de l’éducation par la télévision, les médias sociaux et parfois la rue. Et quand survient les problèmes, elle est rendue seule responsable d’une grossesse non désirée.”a fustigé Ketsia Panzu, élève de deuxième année secondaire au collège Prince de la paix.  

Ensuite, la jeune fille désignée par le ministère du genre a poursuivi son discours par un plaidoyer en faveur de la jeunesse congolaise. Notamment dans les secteurs de l’éducation, de la scolarité, et de la réintégration sociale. “Chères autorités, en cette journée, je plaide pour que toutes les mesures pour la scolarisation complète de la fille soient prises et qu’elles soient appuyées par des actions concrètes sur terrain. Pour que les filles ayant connues des situations de grossesses ou de maternités ne soient privées de leurs droits de continuer leurs études et de la réintégration sociale. Pour que cesse la pratique des mariages d’enfants aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain. Pour que dans tous les foyers en RDC, les parents, les aînés développent l’habitude de donner la parole à la fille et de prendre en compte son opinion lors de la prise de décisions pour des questions qui la concernent. L’avenir de notre pays sera à l’image de ce que nous aurions fait de la jeune fille” a conclu Ketsia Panzu au nom de la jeunesse congolaise. 

Cette activité connu la participation du premier ministre et plusieurs autres personnalités dont Nicolas Simard, ambassadeur du Canada et Awa Ndiaye, représentante de l’ONU femme en RDC.