Un groupe de femmes a déposé un mémo auprès de la conseillère de Félix Tshisekedi en matière de lutte contre les violences faites aux femmes contre Denise Dusauchoy Mukendi.
Les femmes de l’association « La voix des femmes » ont déposé un mémo auprès de Chantal Mulop, conseillère spéciale du chef de l'État en matière de lutte contre les violences faites aux femmes, contre Denise Dusauchoy Mukendi, qui, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, a tenu des propos qualifiés d’injurieux à l’égard des congolais originaires de l’Est du pays.
Dans leur mémo, ces femmes sollicitent l’implication de Chantal Mulop et celle de Félix Tshisekedi afin que les sanctions soient prises à l’endroit de Denise Dusauchoy Mukendi.
« La Voix des femmes congolaises dénoncent les propos discriminatoires tenus par la journaliste Denise Dusauchoy Mukendi, qui du reste, paraissent d’une vulgarité extrême et grave en faisant l’apologie de viol contre les femmes originaires de l’Est, en spécifiant que nos mères, sœurs et femmes se livrent à la prostitution. Elle est allée plus loin jusqu’à qualifier le peuple congolais de bête. Ces propos chocs et pleins des injures tenus par une dame qui se croit au-dessus de la loi ne sont pas tolérables. Chose grave, elle se réclame appartenir à la famille présidentielle et que rien ne lui arrivera. Comme si elle était au-delà de la constitution. Notre collectif réclame donc votre implication ainsi que l’implication personnelle du chef de l’Etat afin que les sanctions soient prises à l’endroit de cette dame, prétendue intouchable », a déclaré Doris Kayenga, porte-parole de La voix des femmes.
Pour sa part, Chantal Mulop a répondu favorablement à leur invitation et appelle les autorités compétentes à s’imprégner de cette situation pour que Denise Dusauchoy Mukendi soit traduite en justice.
« En ma qualité de Conseillère spéciale du chef de l’Etat en charge de la jeunesse, du genre et de la lutte contre les violences faites à la femme, je condamne fermement et avec la dernière énergie ce discours indigne de nature à perturber les équilibres fragiles de l’unité nationale chèrement acquis. Ainsi j’en appelle à la responsabilité des autorités compétentes du pays pour que l’auteure de ces mots disgracieux soit identifiée et traduite en justice. Qu’elle puisse subir la rigueur de la loi », a déclaré Chantal Mulop.
La vidéo fait le tour des réseaux sociaux et plusieurs congolais expriment leur indignation vis-à-vis de son auteure.
Jordan Mayenikini