RDC : le gouvernement interrompt l’exploitation forestière illégale d’une société à capitaux chinois

ACTUALITE.CD

Claude Nyamugabo Bazibuhe, Ministre de l’Environnement et développement durable a instruit depuis le 29 novembre au Gouverneur de la province de la Tshopo de suspendre le permis d’exploitation de la compagnie à capitaux chinois Forestière pour le Développement du Congo (FODECO) dans le territoire de Basoko. Il réagit à plusieurs plaintes de communautés locales.

Le 31 octobre, le Ministre avait reçu le caucus des députés et notables de la Tshopo conduit par le Professeur Faustin Toengaho Lokundo. Ces élus avaient dénoncé « l’exploitation abusive de la FODECO qui dépassent largement les limites lui imposées par l’État pour ses activités d’exploitation, mais aussi et surtout le non-respect des dispositions légales réglementant le cadre forestier en RDC, et également la non-tenue du cahier de charge qui lie chaque entreprise à une responsabilité sociale envers les communautés locales ».

Profitant de l’occasion, la société civile de l'Equateur (SOCIPEQ)  a écrit Claude Nyamugabo Bazibuhe pour attendre la même action dans cette province où la société Long Xin est également accusée par les communautés locales.

« Le Ministre doit éviter la politique de ‘deux poids deux mesures’. Les illégalités commises par FODECO n’ont pas été autant documentées et dénoncées que celles commises par Maniema Union 2, devenue aujourd’hui Long Xin, dans la province de l’Equateur. Le moment est arrivé pour que les autorités du pays mettent fin à cette anarchie longtemps décriée par la société civile », a déclaré Joseph Balongo de GASHE (Groupe d’Action pour Sauver l’Homme et son Environnement).

Pour sa part, Ana Osuna Orozco, Coordinatrice RDC de RFUK, a elle, insisté dans un communiqué sur le rôle de la société civile. « C’est un premier pas dans la bonne direction, mais des efforts beaucoup plus importants sont nécessaires pour lutter contre les problèmes de gouvernance profonds et la corruption très répandue au sein du secteur forestier en RDC (…). La communauté internationale doit comprendre que de telles illégalités vont très probablement augmenter considérablement si l’industrie forestière obtient un accès plus large aux forêts congolaises ».