RDC : Le CICR mobilise les étudiants contre les violences sexuelles au Sud – Kivu

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Face à la persistance des violences sexuelles et viols dans la province du Sud-Kivu, le comité international de la croix rouge (CICR) a mis autour d'une table les étudiants issus de 5 universités de la ville de Bukavu pour sensibiliser sur comment faire progresser la lutte contre les violences sexuelles et contribuer à faire cesser ces actes barbares.

 

C’est au cours d’une conférence  organisée à l'université catholique de Bukavu (UCB), que le CICR a mobilisé les étudiants.

 

« Les violences sexuelles sont également des crimes occultés par un tabou, les victimes n'osent pas parler et  sont blâmées ou rejetées, stigmatisées, beaucoup continuent  à vivre une honte et culpabilité cachée, malheureusement les auteurs de ces actes barbares de leur côté demeurent le plus souvent impunis. Qu'il soit commis dans le cadre d'un conflit armé ou non, le viol et les autres formes de violences sexuelles constituent des crimes qui doivent être sanctionné par la loi. En situation des conflits armés ou le DIH s'applique, le viol et les autres formes de violences sexuelles constituent un crime de guerre », a déclaré Serge Zogg chef de la sous - délégation du CICR dans les provinces du Sud – Kivu et du Maniema.

 

De janvier en juin 2019, 641 victimes de violences sexuelles ont étés prises en charge par l’Organisation au Sud – Kivu où sont actifs plusieurs chefs de guerre accusés de  commettre des crimes contre l'humanité et crimes de guerre. Certains dont Frédéric Batumike ont fait l’objet de condamnation.

 

« La lutte est mienne,  je suis toujours contre ces agissements et je n'hésiterai pas à dénoncer tout acte des violences sexuelles. L'impact pratique est que personnellement, je ne saurais pas dire que je peux encourager des crimes ignobles vu que c'est inhumain d'encourager ça. Mais ça me donne envie de pouvoir dénoncer les malfrats, de pouvoir lutter pour qu'il y ait des lois pour que nous puissions bien punir les malfrats », a déclaré un participant.

 

Au Sud – Kivu, un autre seigneur de guerre  poursuivi pour crimes contre l'humanité, crimes de guerre et violations des droits de l’homme, Alimasi Masudi Frédéric Alias Koko di Koko,  comparaît devant le tribunal pour le viol de plus de 175 personnes par les combattants de son groupe armé.   Son sort sera fixé le 19 Novembre prochain.

 

Justin Mwamba