RDC-Gratuité de l’enseignement : après le soutien public apporté par le cardinal Ambongo aux enseignants grévistes, la Nouvelle société civile appelle au dialogue 

Photo ACTUALITE.CD.

Jonas Tshombela, coordonnateur de la nouvelle société civile congolaise  recommande à l’Etat de rendre effective la prise en charge totale des enseignants, et demande aux écoles conventionnées d’envisager un dialogue avec l’Etat en lieu et place de la grève comme c’est le cas actuellement dans certaines écoles catholiques. 

La proposition de M. Tshiombela au soutien apporté mardi par le Cardinal Fridolin Ambongo aux enseignants grévistes qui réclament des meilleures conditions salariales après le déclenchement de la gratuité de l’enseignement primaire.

“Il faut d’abord reconnaître que la grève est légale, la loi garantit à tout citoyen le droit de la manifester. Mais nous disons que cette option ne peut être publiquement soutenue.  Nous cautionnons la totalité de la gratuité, nous disons plus jamais la prise en charge des enseignants par les parents, l’Etat doit assumer pleinement sa responsabilité. Il y des problèmes dans cette réforme et l’Etat doit travailler pour que toutes ces questions qui se posent, qu’on y trouve des solutions, la gratuité est irréversible.”, a dit à ACTUALITE.CD Jonas Tshiombela. 

Le Cardinal Fridolin Ambongo, a donné mardi la position de l’Eglise catholique quant au mouvement de grève dans différentes écoles catholiques du pays.

“Effectivement, nous entendons qu’il y a des grèves. Si vous attendez ma réaction en tant que vice-président de la CENCO, je soutiens et j’appuie tous ceux qui manifestent dès lors qu’ils estiment que leurs droits sont bafoués. Il n’est pas normal que les enseignants travaillent depuis le mois de septembre et ils ne sont pas payés. Comment voulez-vous qu’ils continuent à travailler ? L’unique moyen pour réclamer leurs droits, c’est la grève. Nous, en tant que CENCO, et moi, en tant que métropolitain de Kinshasa, je ne vais jamais décourager les enseignants s’ils sont dans leurs droits et ils recourent à des moyens pacifiques pour réclamer leurs droits. Notre position là-dessus ? Qu’ils fassent entendre leur voix parce que leurs droits sont bafoués”, a déclaré le Cardinal.

Mais le coordonateur de la Nouvelle société civile congolaise estime que le dialogue peut apporter des solutions aux grognes des enseignants.

“Nous n’avons pas de système éducatif différent dans ce pays, c’est le même système d’éducation qui est partout, les écoles conventionnées devront ouvrir le dialogue  avec le pays, faire savoir leurs problèmes particuliers, comment on peut y trouver des solutions, afin que le plus bénéficiaire soit l’enfant pour qui nous sommes entrain de nous battre”, a ajouté M. Tshiombela.

Le samedi 09 novembre dernier, la nouvelle société civile congolaise avait organisé à Kinshasa et dans plusieurs autres villes du pays, une marche de soutien à la gratuité de l’enseignement primaire prônée par le président de la république, demandant ainsi à tous les congolais de soutenir cette initiative. Les organisateurs avaient déposé un mémorandum au ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et technique afin d’exiger des mesures d’accompagnement de ladite gratuité.

Thérèse Ntumba