RDC : la FMBC prêche les nouvelles technologies monétaires à Kinshasa

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La société Facilitation sur le marché de bitcoin et les autres crypto-monnaies (FMBC) a sensibilisé, dimanche 20 octobre dernier, la population kinoise sur la logique du business en crypto-monnaies.  C’était au cours d’une conférence animée en la salle “CENCO” de l’immeuble Reine de la Paix, dans la commune de la Gombe. Cette conférence s’inscrit également dans le cadre du soutien au plan numérique national lancé par le président de la République.

La crypto-monnaie est un système d’une monnaie émise de pair à pair sans nécessité de Banque Centrale, utilisable au moyen d'un réseau informatique décentralisé. Elle utilise les principes de la cryptographie (code) et associe l'utilisateur aux processus d'émission et de règlement des transactions.

Pour le professeur Kodjo Ndukuma, qui a animé cette conférence, la crypto-monnaie se base sur la technique de la blockchain qu’il définit comme étant une technologie de cryptage qui permet de passer à la donnée suivante après avoir décrypté la donnée précédente, pour avoir une formation complète. « C’est un ensemble de bloc intégré dans un ensemble partageant une base des données communes ».

« C’est une sécurité qui est décentralisée : au lieu d’avoir une sécurité globale dans un système bancaire, où j’ai mis mon argent dans un compte et j’ai un code pin sur une carte bancaire pour interagir avec un distributeur automatique de billet, j’ai plutôt la possibilité moi-même de pouvoir générer des données financières sécurisées d’un bout à l’autre par rapport à une autre personne qui a une clé de chiffrement qui correspond à la chaîne de bloc que moi, j’ai pu envoyer. C’est la valeur de la crypto-monnaie qui prend racine sur cette confiance décentralisée, sur cette sécurisation de flux des données financières de bout en bout. La crypto-monnaie c’est une monnaie qui n’est pas adossée à un Etat : ce sont des registres, des chaînes de bloc où il y a des mineurs c’est-à-dire des personnes privées (utilisateurs) qui les gèrent mais dans la chaîne des valeurs monétarisées, sur le plan virtuel, il y a une valeur d’échange. La monnaie la plus emblématique qui relève de la Crypto-monnaie, c’est le Bitcoin, créé en 2009, avec une base déflationniste, qui avait la valeur 0 et qui finalement monte en valeur de change jusqu’à avoir atteint le pic en décembre 2018 de plus de 12 mille dollars, aujourd’hui ça se chiffre à 8 mille dollars », a ajouté  le professeur Kodjo.

Pour sa part, Keny Katombe, président-directeur général de FMBC, a affirmé son soutien à la vision du chef de l’Etat, celle de voir plusieurs jeunes devenir millionnaires au pays, et espère, par cette technologie, aider plusieurs citoyens congolais.

« Comme le chef de l’Etat dans sa vision veut voir plusieurs millionnaires dans le pays, au regard du numérique qui a plusieurs branches, il y a plusieurs domaines d’activités où chaque citoyen qui a des idées peut investir, impacter et aider toute la communauté pour que chacun gagne, que le pays gagne aussi afin que nous puissions aller de l’avant. Ça fait deux ans que nous nous intéressons à la crypto-monnaie. La Banque Centrale avait émis un avis public dans lequel elle reconnaît que sous d’autres cieux, la crypto-monnaie se passe bien mais que par rapport à la RDC ce n’est pas encore le moment en évoquant le risque de la fraude et le blanchiment des capitaux, mais elle laisse libre choix à toute personne qui veut le faire », a-t-il déclaré.

A cet effet, il existe deux façons d’obtenir des monnaies cryptées : en vendant un bien ou un service et en exigeant un paiement dans la crypto-monnaie de son choix, et en convertissant des devises « classiques » (euro, dollar, etc.) en monnaie cryptée. Un portefeuille de monnaie cryptée est une adresse se présentant sous la forme d’une suite de chiffres à laquelle on accède grâce à un mot de passe. On peut se créer une adresse et un mot de passe bitcoin gratuitement et assez simplement sur une plateforme dédiée.

Ainsi, pour payer avec une crypto-monnaie (ou recevoir un paiement en crypto-monnaie), un intermédiaire est nécessaire. On a le choix entre une plate-forme d’échange similaire à un courtier ou un logiciel à télécharger.

Thérèse Ntumba