Révoqué mercredi 2 Octobre 2019 de ses fonctions par le conseil d'administration de la Minière des Bakwanga (MIBA), le directeur général de cette entreprise publique , Albert Mukina Kanda Kanda, a été réhabilité par le ministre du portefeuille, jugeant sa suspension irrégulière.
« Je tiens à attirer votre particulière attention sur le caractère totalement irrégulier de la décision du Conseil d’Administration tant sur la forme que sur le fond (…) pour ce motif, la décision du Conseil d’Administration est nulle et de nulle effet. Le Directeur Général qui me lit en copie est instruit de rester dans ses fonctions jusqu’à nouvel ordre », repond le ministre Clément Kwete Nyimi en reponse au conseil d'administration de la MIBA SA, société détenue à 80 % par l'Etat Congolais.
Dans sa décision de suspendre Albert Mukina Kanda Kanda, le Conseil d’administration reproche au directeur général des « limites » et « incohérence » dans la gestion et l’exécution de ses décisions conduisant la Miba dans une crise énorme.
« En effet, le Conseil d’Administration a fait les constats malheureux de vos limites et incohérences dans la gestion courante de la société et dans l’exécution de ses décisions, mettant ainsi la société dans les difficultés énormes de fonctionnement et dans l’impossibilité d’atteindre les objectifs assignés », s’était justifié Dieudonné Mbaya Tshiakany, PCA de la MIBA.
Productrice du diamant industriel, la MIBA qui est basée à Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental, est tombée en faillite suite à la détérioration de ses infrastructures de production et à la mégestion.
La faillite de cette entreprise a envoyé plusieurs personnes au chômage. En mars dernier, les travailleurs de cette société minière réclamaient le paiement de 156 mois de salaire conventionnel et 216 mois de vivres.
Auguy Mudiayi