RDC / Ituri : la MONUSCO appelle à l'arrêt "immédiat" des violences à Djugu

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Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général en République démocratique du Congo, David McLachlan-Karr, Chef intérimaire de la MONUSCO, a appelé jeudi 19 septembre 2019,  à l’arrêt "immédiat" des violences dans le territoire de Djugu, en province de l'Ituri.

 

Une série d’attaques a été perpétrée contre des civils, dont des personnes et des enfants déplacés. 

« Pas moins de six attaques menées de nuit sur des civils ont eu lieu ces deux dernières semaines, ce qui témoigne d’une volonté délibérée et organisée de s’en prendre aux déplacés et aux plus vulnérables », a souligné M. McLachlan-Karr.

 

« Ces attaques doivent être condamnées avec la plus grande fermeté par tous et nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour y mettre fin », ajoute -t-il dans le même communiqué parvenu à ACTUALITE.CD.

 

La nuit dernière, les déplacés concentrés autour de la base temporaire de la MONUSCO à Roe, ont été attaqués, entraînant la mort d’une femme et d’un enfant.

 

Les assaillants ont été repoussés par l’intervention des Casques bleus, mais dans leur fuite, ils s’en sont ensuite pris au village voisin de Koli, faisant deux morts, puis de Kpatiz, où neuf personnes ont été tuées.

 

"Des patrouilles des Casques bleus ont été mises en place pour la protection des plus de 20,000 déplacés qui ont trouvé refuge autour de la base temporaire de la MONUSCO déployée à Roe après une nouvelle vague de violence au mois de juin", lit - on. L'attaque la plus sanglante cette semaine a été perpétrée dans la localité de Dar  où  quinze personnes, dont onze enfants, ont été tuées dans la nuit du 17 au 18 septembre.

 

La Police scientifique de l'ONU et les enquêteurs du Bureau conjoint aux droits de l’homme (BCNDUH) se sont rendus dans cette localité, jeudi 19 septembre,  avec le Procureur de la justice militaire congolaise.

 

Les assaillants ne sont pas encore identifiés. l'armée reconnait toutes ces attaques mais se réserve de communiquer sur les bilans qui irritent la société civile.

 

Christine Tshibuyi