Proclamé "élu" par la Commission électorale nationale indépendance (Ceni) avant d'être invalidé par la Cour constitutionnelle, Jean-Claude Kibala s'est vu réhabilité, mercredi 3 juillet, par la même Cour dont les arrêts sont théoriquement inattaquables.
Validé, l'élu de Mwenga, dans la province du Sud-Kivu prône le boycott des activités parlementaires et la dissolution des deux chambres du parlement.
"Moi, je ne peux pas accepter cette situation d'injustice. Et donc ma position est de dire pas de participation au parlement : ni à l'Assemblée nationale ni au Sénat", a déclaré Kibala joint par ACTUALITE.CD.
"C'est vrai que ceux qui sont devenus des députés ont dépensé beaucoup d'argent mais avant de le devenir ils vivaient de quelques choses. Alors il faut qu'ils aient le courage de dire non aux émoluments, honneur à côté. Nous voulons l'intérêt du pays et, si le président de la République veut changer ce pays, il n'a qu'à saisir l'opportunité", a-t-i poursuivi.
A Mwenga, deux marches de colère avaient été organisées pour contester l'invalidation de Kibala.
Une autre avait eu lieu à Bukavu où les manifestants avaient déposé des mémorandums aux autorités judiciaires pour dénoncer l'invalidation de cet ancien vice-gouverneur du Sud-Kivu. Il avait été invalidé en faveur de Charly Wenga du PANADER (FCC).
" Nous ne pouvons pas enterrer notre pays parce qu'il y a eu de problème. Nous sommes des intellectuels, nous voulons la paix. Nous avons accepté les résultats de la CENI avec toutes les erreurs de la loi, espérant qu'il y a de la justice. En homme politique, nous nous sommes dit, nous allons trouver de solution à ce qui n'a pas marché parce que ce sont des humains qui gèrent les institutions. On ne peut pas continuer de gérer toute une République de plus de 80 millions de personnes selon la volonté d'un petit clan de personnes ", a insité Kibala.
Ancien ministre de la Fonction publique ayant démissionné en 2015 pour rejoindre le G7, Jean Claude Kibala reprend sa place à l'Assemblée nationale après avoir été la pièce motrice des sit-in et veillées des députés invalidés à la Cour constitutionnelle pour réclamer leur réhabilitation.
Justin Mwamba