Après la démission de Bruno Tshibala, lundi 20 mai dernier, l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) exige un audit du gouvernement de l’ancien Premier ministre qu’elle accuse notamment d’enrichissement illicite, corruption et vol du denier public.
"Le gouvernement de l'ex-Premier ministre Bruno Tshibala s'est caractérisé par des actes de corruption, de mauvaise gouvernance, d'enrichissement illicite, de répression systématique dirigée contre les opposants et des membres de la société civile. C'est un gouvernement qui a instrumentalisé les services de sécurité à la justice pour restreindre l'exercice de toutes les libertés publiques. Les membres de son gouvernement ainsi que certains mandataires de l'Etat ont détourné et volé les biens de l'Etat tout en bénéficiant de l’impunité. Donc, il est urgent que le nouveau chef du gouvernement puisse mettre sur pied un programme d'audit de l'ensemble de ses ministres ainsi que des entreprises du portefeuille de l'Etat afin d'établir des responsabilités et d'identifier ceux qui sont impliqués dans tous ces actes de malversation financière, qu'ils soient poursuivis devant les cours et tribunaux", a déclaré à ACTUALITE.CD Georges Kapiamba, président de l’ACAJ.
Le coordonnateur de l’Association africaine des droits de l’homme (ASADHO) charge, par ailleurs, Tshibala d’avoir facilité l’ancien président Joseph Kabila de violer la constitution.
"C'est une bonne nouvelle que monsieur Bruno Tshibala arrive au terme de son mandat. Je retiens de son mandat qu'il a été l'homme qui a facilité l'ex-président Kabila de continuer son gouvernement en violation de la constitution de notre pays. C'est vraiment une grande déception que j'ai saisi de son parcours", a réagi Jean Claude Katende.
Félix Tshisekedi a nommé, le même lundi, Ilunga Ilunkamba (PPRD, Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie) nouveau chef du gouvernement. Ce dernier devra former son gouvernement après les discussions dans le cadre de la coalition FCC-CACH au pouvoir.
Plamedie Mayamba