L’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) propose au procureur général près la Cour de cassation d’autoriser la mise en résidence surveillée de Ne Mwanda Nsemi afin qu’il soit auditionné après sa réapparition il y a deux jours à Kinshasa.
C’est ce qu’a déclaré à ACTUALITE.CD Me Georges Kapiamba, président de cette association, en réaction à la déclaration de Basile Olongo, vice-premier ministre et ministre de l’intérieur, affirmant que Ne Mwanda Nsemi est un fugitif et qu’il devra regagner la prison.
Pour le président de l’ACAJ, l’audition doit précéder son arrestation ou encore son relâchement, d’où le respect de la procédure.
« Quand nous parlons de réincarcérer, ça veut dire l’arrêter et le placer en résidence surveillée. Pendant ce temps-là, le procureur général doit le faire auditionner, le faire entendre par rapport au fait d'évasion. Comment il s'était évadé, quelles ont été les personnes qui lui ont apporté de l’aide. C’est seulement après avoir terminé d'accomplir ces étapes que le procureur peut ordonner à ce qu'il soit remis en liberté », a dit Me Georges Kapiamba.
« Le procureur général peut classer sans suite les deux dossiers, c’est-à-dire le premier dossier pour lequel il avait été arrêté et placé à Makala ainsi que le deuxième dossier qui est à la suite de l'évasion afin de prendre en compte les mesures de la décrispation politique », a-t-il poursuivi.
Ne Mwanda Nsemi s’était évadé de la prison centrale de Makala lors le 17 mai 2017. Il a été présenté ce lundi 6 mai 2019 à Kinshasa, au cours d'une conférence de presse organisée par Joseph Olenghankoy, président du Conseil National de Suivi de l’Accord (CNSA).
Sandra Yowa