Au dernier jour de la campagne électorale qui coïncide avec le lendemain de l’annonce du report des élections, la Police Nationale Congolaise (PNC) a renforcé son dispositif sécuritaire au siège de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), à Kinshasa. Un camion Kamaz de la police est immobilisé au pied de l’immeuble. Une jeep, avec à son bord cinq policiers, fait la ronde aux alentours. Au total, plusieurs dizaines de policiers ont été mobilisés et déployés pour la sécurité de la centrale électorale. Certains sont visibles directement aux abords du bâtiment et d’autres se sont positionnés à la place de la Gare. La circulation est inhabituelle dans cette zone. Les taxis et autres véhicules stationnent un peu plus loin du bâtiment. Les taxi-motos qui garent en face du siège de la CENI sont presqu’absents.
De l’autre côté du boulevard, derrière le bâtiment de l’ex-Onatra, presque tous les commerces ont ouvert à part quelques uns dont les tenanciers redoutaient des troubles éventuels. Une certaine incertitude peut se lire sur les visages. Les personnes interrogées par le Journal du Citoyen ne cachent pas leur déception.
Réactions.
« Rien n’est certain par rapport à la CENI dans la mesure où les propos des dirigeants de la CENI sont divergents. Aujourd’hui, l’incendie est présenté comme l’élément principal du report ce qui n’était pas évoqué avant. Cela ressemble plus au mépris de la population congolaise ».
« Le report n’est vraiment pas un problème, mais ils doivent être sûrs que la nouvelle date sera respectée, mais si c’est pour faire passer leur candidat, ça ne passera pas. Le 30 décembre, ce n’est pas loin. On a patienté pendant deux ans, nous serons là jusqu’au bout de leur stratégie ».
« Nangaa se joue de nous. S’il n’était pas sûr d’organiser les élections, il devrait le dire bien avant. Les gens ont dépensé de l’argent pour la campagne, certains ont même vendu leurs maisons. Si le 30 décembre, il n’y a pas élection, il doit démissionner ».
« Nous rejetons cette proposition. Nous serons aux élections le 23 décembre. Nous n’allons accorder même pas une demi-journée à Kabila ».
Vous pouvez suivre toutes ces réactions et bien d’autres ci-dessous.
Les propos recueillis par:
Prisca Lokale
Noella Sango
Hervé Kabwatila
Israël Longomo
Thérèse Ntumba