Après un décès mardi suite au virus Ebola dans la ville de Butembo, 54 km au sud de Beni, les autorités affirment avoir renforcé les mesures de contrôle sanitaires sur quelques axes routiers reliant les agglomérations des provinces du Nord-Kivu, de l’Ituri et de Tshopo en vue de lutter contre la maladie.
Le Programme national d'hygiène aux frontières (PNHF), en collaboration avec l'Organisation internationale de Migration (OIM), a établi une cartographie de la mobilité de la population dans les zones touchées par l’épidémie.
5 axes prioritaires ont été identifiés : les routes Mangina-Kyanzaba-Mabalako et Mangina-Beni (Nord-Kivu), où plusieurs décès ont été rapportés depuis la déclaration de la maladie dans la zone, le 1 août. Les axes Beni-Bunia (Nord-Kivu et Ituri), Beni-Kisangani (Nord-Kivu et Tshopo) et Beni-Kasindi (Nord-Kivu). Ces voies sont retenues et placées sous haute surveillance des services de la santé suite aux intenses échanges économiques qui les caractérisent, mais aussi pour contenir les patients échappant aux mesures de la riposte dans la région de Beni.
La victime décédée mardi à l'hôpital universitaire de Butembo provenait de Beni, d’après les autorités sanitaires, qui notent également une “hostilité” des habitants du quartier Ndindi, dans la ville de Beni, vis-à-vis de la lutte contre Ebola. Ce quartier situé à l’ouest de la ville sur la route Mangina est déclaré comme “foyer” de la maladie dans la ville.
A ce jour, 2.068.733 voyageurs ont été contrôlés aux 37 points d’entrée activés dans la région où Ebola a déjà fait 87 décès. Depuis le début de la vaccination le 8 août, 6.343 personnes ont été vaccinées dont 3.210 à Mabalako, 1.856 à Beni, 1.067 à Mandima, 121 à Oicha, 70 à Katwa (butembo) et 19 à Kinshasa, d’après le ministère de la Santé.
Yassin Kombi