Espace Kasaïen : Plus de 750.000 enfants ont besoin d’une prise en charge nutritionnelle rapide

Plus de 750.000 enfants dans la région ont besoin d’une prise en charge nutritionnelle rapide, alerte le ministère de la Santé.

<em>« La région du Grand Kasaï est indéniablement l’une des régions les plus touchées. D’après les dernières enquêtes sur le terrain, cette région abrite entre 18 et 24% des personnes ayant besoin d’une prise en charge nutritionnelle. Plus de 750.000 enfants dans la région ont besoin d’une prise en charge nutritionnelle rapide, dont 387.000 qui souffrent de malnutrition sévère. Le traitement et la prise en charge de ces enfants ont été rendus plus difficiles suite à la destruction et aux pillages des infrastructures sanitaires lors des dernières vagues de violence ayant ravagé la région »,</em> dit le ministère dans une note d’information publiée le 21 décembre.

Le taux de prévalence de malnutrition en RDC chez les enfants de moins de cinq ans est resté à 43% et le tableau est plus sombre dans les provinces affectées par les conflits :  le Tanganyika, le Sud Kivu et la province de l’Ituri.

La question était au centre d’une réunion dite extraordinaire du comité de coordination de lutte contre la malnutrition réunissant toutes les parties prenantes et les partenaires impliqués dans cette lutte en RDC.

Dr Guylain Kaya, directeur du Programme national de Nutrition (PRONANUT), a expliqué au cours de la réunion que la prise en charge complète d’un enfant coûte 150 USD. Ainsi, pour atteindre les 2 millions d’enfants congolais souffrant de malnutrition aigüe, la somme à mobiliser est de plus de 300 millions USD.

A l’issue de la réunion extraordinaire, le ministre de la Santé, Dr Oly Ilunga Kalenga, a instruit les équipes du PRONANUT et tous les partenaires de lui fournir, avant la fin de l’année, un plan d’urgence de riposte rapide contre la malnutrition. Ce plan devra notamment comprendre un état des lieux des stocks et besoins en intrants, une cartographie des interventions, un détaillé clair des contributions de chaque organisation dans la lutte contre la malnutrition, et un budget précis.

<em>« Tout en réaffirmant l’engagement du Gouvernement à investir davantage dans la lutte contre la malnutrition, je vous encourage à travailler ensemble avec le Programme national de Nutrition pour la planification des besoins et l’analyse des gaps afin de nous permettre de faire le plaidoyer pour la mobilisation des ressources sur base des données réelles et précises en vue de l’organisation d’une riposte efficace sur le terrain »,</em> a précisé le ministre de la Santé.

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