RDC: “Le gouvernement a le choix entre revoir le prix du carburant à la hausse ou alléger la structure du prix trop lourde”

<span style="line-height: inherit;">“Faut-il revoir le prix à la pompe à la hausse en tenant compte du réajustement du taux de change ou il faut par contre revoir la structure du prix du carburant qui est lourde et sert vache à lait à plusieurs acteurs?”, s’interrogent les opérateurs pétroliers. Ces derniers estiment que le problème du prix du carburant à la pompe devrait en principe interpeller le premier ministre Bruno Tshibala sur la vraie solution à réserver par rapport à cette question.</span>

<span style="line-height: inherit;">En effet, avec le montant du carburant à la pompe fixé à 1730 FC, le prix moyen frontière est de plus au moins 699, 087 FC. Les taxes, bénéfices et services reviennent à plus de 1030 FC. Véritable contraste parce que les charges dépassent à plus de 147 % le prix moyen frontière du litre.</span>

<span style="line-height: inherit;">Dans chaque litre payé, la SEP Congo perçoit 401,068 FC et la Socir 111, 035 FC. Les sociétés commerciales perçoivent 176,364 FC en terme de charges d’exploitation et 69,808 FC comme marge de bénéfice.</span>

<span style="line-height: inherit;">La TVA et autres taxes non identifiées sont à 105,444 FC et le Foner perçoit 138 FC par litre.</span>

Pour sa part, le gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC) s’était interrogé, la semaine dernière lors de la conférence sur l’amélioration du climat des affaires organisée sur initiative du premier ministre Tshibala sur la raison de la cherté du prix du carburant à la pompe en RDC alors que tous les pays frontaliers de la région vendent à moins de 1 $ le litre.

<span style="line-height: inherit;">Il y a lieu aujourd’hui que le premier ministre Bruno Tshibala, qui compte lutter contre la fraude et la corruption, revoie rapidement cette structure de prix qui parait lourde et profite beaucoup plus aux tierces et rend encore dur la vie de la population.</span>

<span style="line-height: inherit;">Depuis plus de 5 jours, on observe une vente timide du carburant à la pompe dans les stations-services principalement celles des sociétés établies dans le pays ou dans la capitale depuis plusieurs années. On peut citer Engen, Cobil, Total et autres. Dans les stations-services nouvellement créées par contre, la desserte se poursuit du matin au soir sans problème. Cette dualité de fonctionnement pourrait susciter plusieurs interrogations.</span>

<span style="line-height: inherit;">Un jeu de “ping-pong” a été observé la semaine dernière entre la SEP et Groupement professionnel des distributeurs des produits pétroliers (GPDPP). La première qui gère le transport, le stockage et la distribution des produits pétroliers dans le pays et principalement dans la partie ouest avait affirmé qu’il y a suffisamment des produits pétroliers et donc pas de risque de rupture de stock. Mais le GPDPP craignait de son côté qu’il y ait rupture de stock à cause du taux de change fixé au 6 juin dernier par le ministre de l’économie à 1380 FC le dollar.   </span>

<span style="line-height: inherit;">Le vice-président du Groupement professionnel des distributeurs des produits pétroliers (GPDPP) Bope Mbatshi, avait souligné que les sociétés commerciales qui font la distribution éprouvent d’énormes difficultés à renouveler leurs stocks. Selon lui, les ventes sont en franc congolais et les sociétés pétrolières doivent récupérer les devises pour payer les factures.</span>

<span style="line-height: inherit;"><strong>Willy Akonda Lomanga /desk Eco</strong> </span>

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