<span style="font-weight: 400;">Coordonnateur du Rassemblement Grand Katanga, Gabriel Kyungu wa Kumwanza, accuse, après le bouclage de sa résidence hier samedi 5 août, le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité, Emmanuel Shadary, d’être l’instigateur des harcèlements dont il fait l’objet de la part des forces de l’ordre dans le but de le décourager dans son action politique. Dans une interview accordée ce dimanche 6 août à ACTUALITE.CD, Gabriel Kyungu explique que les personnes qui se trouvaient en sa résidence étaient invitées par ses enfants dans le cadre des réjouissances de leurs diplômes et qu’il ne s’agissait nullement d’un rassemblement politique.</span>
<b>Hier, votre résidence a été encerclée par les force de l’ordre. Est-ce qu’en ce moment, elles se sont retirées ?</b>
<span style="font-weight: 400;">Les forces de l’ordre se sont retirées vers 1 heure du matin, mais ils viennent d’envoyer quelques éléments de la police et de l’armée qui sont stationnés à l’endroit habituel tout près de ma maison.</span>
<b>Pourquoi ces éléments ont-ils été une fois de plus envoyés chez vous ? Vous étiez avec une cinquantaine de personnes dans votre résidence. Quel était le but de leur présence?</b>
<span style="font-weight: 400;">C’est une histoire drôle ! Nous devions fêter les diplômes de mes enfants. Il y a un qui a terminé ses études en Afrique du Sud et l’autre qui a reçu son diplôme d’Etat. Ils ont invité leurs amis pour la fête. Eux (les autorités) se sont dit que la jeunesse se réunit chez Kyungu en préparation de la journée ville morte et qu’il faut l’empêcher. Donc, quand ils sont arrivés, personne ne pouvait entrer ni sortir. Comme il y avait déjà une partie d’invités, tout le monde a dû passer la nuit ici chez moi.</span>
<b>Vous confirmez qu’après le retrait la nuit, d’autres éléments sont revenus ce matin ?</b>
<span style="font-weight: 400;">Ce matin, ils sont là ! Une partie est déjà là. Ce matin, une jeep est arrivée avec une dizaine d'éléments et, d’heure en heure, ça augmente. Comme hier, ils étaient tout plein ici et ils se sont retirés vers 1 heure du matin.</span>
<b>N’avez-vous pas été notifié d'une quelconque interdiction de regrouper des gens dans votre résidence ?</b>
<span style="font-weight: 400;">Mais, ils ne peuvent pas le faire. C’est ma résidence privée, je reçois qui je veux et j’y fais ce que je veux. Ils savent que c’est de l’anarchie. Je répète et j’accuse le ministre de l'Intérieur, Shadary, qui est le chef d’orchestre de tout ça. C’est fait pour me harceler. Même mes biens sont saisis sans aucune notification ou quoi que ce soit : ma maison qui servait de directoire à la commune de la Kenya, un de mes camions se trouve à l’ANR. Tout ça est fait d’une manière anarchique pour me harceler et me décourager, mais ils n’obtiendront rien de moi de ce côté là.</span>
<b>Toutes les personnes qui se trouvaient dans votre résidence ont-elles pu en sortir ?</b>
<span style="font-weight: 400;">Ils sont sortis et partis ce matin. J’ai dû louer des taxis pour les évacuer d’ici. Là, je suis chez moi et j’attends.</span>
<strong>Interview réalisée par Jacques Kini</strong>