Hausse du taux de change : Les transactions commerciales en difficulté

Le dollar américain a déjà franchi la barre de 1500 FC à la cité. Si pour les uns un dollar se négocie entre 1500 et 1510 Fc, en ville le taux de change a atteint la barre de 1600 FC dans certains magasins. Quelques changeurs de monnaie affirment revendre un dollar auprès de tiers à 1700 FC le dollar.

Cette situation pose un véritable problème sur les différentes transactions effectuées par l’ensemble de la population quant à l’achat des biens et services, au paiement des loyers et des dettes, etc.

Une femme propriétaire d’une alimentation raconte à ACTUALITE.CD le calvaire qu’elle dit vivre chaque jour.

«<i>Nous en avons assez. C’est chaque jour que les prix des produits alimentaires et autres biens changent. Moi je vend des vivres frais et nous avons des petits bénéfices de 2000Fc ou 3000 FC par carton. Vous achetez un produit le matin pour vendre pendant la journée et le lendemain matin le prix d’achat revient à la hausse. Et parfois les propriétaires des chambres froides refusent de vous vendre des produits au motif qu’ils ne maîtrisent pas le taux de change du jour. C’est vraiment compliqué</i> » affirme madame Mbala véronique.

Pour sa part monsieur Vincent Makuale, fonctionnaire de l’État, affirme avoir des difficultés pour payer son loyer avec ce taux de change instable depuis le début de l’année.

«<i>Je ne sais pas ce qu’il faut faire vraiment. Moi je paie  180 dollars par mois pour mon loyer depuis plus de 3 ans. Le propriétaire  n’était pas exigeant avant. Je pouvais payer en francs comme en dollars. Mais maintenant il me demande de ne payer qu’en dollars. C’est dur et très dur parce que le dollar est encore plus cher à l’achat. Je ne sais pas si nous allons l’acheter à combien à la fin du mois avec ce dollar qui ne fait que grimper</i> ».

La majorité des transactions est actuellement affectée par cette instabilité du taux de change. Dans certaines grandes alimentations de la capitale, plusieurs personnes abandonnent chaque jour des produits à la caisse pour la simple raison qu’elles n’ont pas fait attention au prix avant tout.

<strong>Willy Akonda Lomanga / Desk Eco
</strong>