Les femmes initiatrices des PME dans différentes provinces, également membres de la commission nationale des femmes entrepreneures (CNFE) ont présenté jeudi 18 mai 2017 la spécificité des actions qu’elles mènent chacune dans leur milieu. C’était au cours de leurs assemblée annuelle à laquelle plusieurs femmes membres des commissions provinciales ont également participé.
Ces femmes ont également suivi une formation sur ACCESS, un programme destiné aux femmes africaines dépendant de l’Organisation mondial de commerce pour leur permettre d’accéder à l’exportation de leur produits. Madame Astrid Mugaruka, vice-présidente de CNPE Sud-Kivu s’est confiée à ACTUALITE.CD après la rencontre.
<b>Quelles sont les produits que vous avez déjà commencé à transformer dans votre province ?</b>
<i>Nous avons des femmes entrepreneures qui se sont lancées dans la transformation de farine de maïs, de farine de manioc. Moi-même je transforme le soja et de la viande. C’est-à-dire que j’ai créé une charcuterie et j’utilise les produits provenant de mes propres champs et fermes. Nous avons des femmes qui transforment l’huile de palme ou encore des arachides. Ce qui signifie que nous produisons localement et nous consommons localement</i>. <i>Et notre organisation compte une centaine de femmes entrepreneures</i>
<b>Pouvez–vous affirmer que ce travail est plus rentable que ce que vous faisiez avant ? </b>
<i>Bien sûr que oui. Nous pouvons affirmer aujourd’hui que cette formation nous a beaucoup aidés. Actuellement, nous gagnons plus que ce que nous avions avant comme bénéfice. Nous avons créé des véritables PEM et la santé financière de nos familles s’est considérablement améliorée. Nous sommes devenues des administrateurs déléguées de nos propres entreprises et nous sommes en mesure aujourd’hui de tenir nos comptes comme ça se fait dans d’autres entreprises grâce à l’encadrement de CNFE. Maintenant nous avons même l’intention d’exporter nos produits vers les pays voisins ou encore les acheminer à Kinshasa ou dans d’autres provinces.</i>
<b>Quelles sont les difficultés que vous rencontrez actuellement</b>
<i>Les difficultés que nous rencontrons c’est surtout l’énergie. Le manque du courant électrique constitue un véritable handicap pour toutes les femmes qui se sont lancées dans la transformation des produits. A cela il faut ajouter la multiplicité des taxes perçues. C’est tout le monde qui vient percevoir des taxes. Dès qu’on nomme un nouveau chef dans une structure étatique ou encore dans les régies financières, cette personne envoie ses agents pour percevoir des taxes sans tenir compte de ce qui a été payé précédemment. Cette situation nous empêche de fonctionner correctement</i>
<b>Willy Akonda Lomanga / Desk Eco</b>