Gabriel Kyungu : "Le monde entier doit savoir qu’en RDC, c’est la dictature qui s’installe"

Vraisemblablement ramené chez lui sous une "escorte de 20 jeeps" de l'armée et de la police, le leader du Rassemblement dans le grand Katanga, Gabriel Kyungu wa Kumwanza, n’a pas pu tenir son meeting au cours duquel il prévoyait évoquer des questions électorales et prêcher pour Moïse Katumbi, déclaré candidat à l’élection présidentielle.

Dans une interview accordée à ACTUALITE.CD, Gabriel Kyungu a dénoncé l’installation d’une «  dictature  » qui a notamment pris "toutes les dispositions pour empêcher "  la tenue de son meeting ce samedi à Lubumbashi.

<strong>Comment cela s'est-il passé à propos de votre meeting ?</strong>

La dictature du régime a pris toutes les dispositions pour empêcher le meeting parce qu’ils avaient tellement peur. Ils sont arrivés sur place. Moi-même, j’ai dû affronter toute une escorte de gens qui sont venus en gendarme pour m’empêcher. Ils m’ont ramené chez moi à la maison sous une escorte de 20 jeeps bondées des militaires et des policiers.

<strong>Etiez-vous déjà sorti de chez vous pour le meeting ?</strong>

Oui, j’étais déjà sorti de chez moi. J’étais au centre-ville accompagné par des militants et des combattants du Rassop. Nous devrions aller rejoindre ceux qui étaient déjà en face de la gare qui était inondée des militaires et des policiers. C’est au niveau de là que j’ai été intercepté pour m’obliger de rebrousser chemin.

<strong>Comment se présente la situation actuellement ?</strong>

Comme toujours, la maison est encerclée par des militaires et des policiers. Ils sont là.

<strong>Que doit être la suite ?</strong>

Nous allons continuer nos activités jusqu’au moment où Kabila et les siens vont déclarer que, contrairement à la Constitution, nous sommes maintenant dans un régime à parti unique. A ce moment là,  nous allons chercher d’aller dans d’autres pays où il y a la démocratie parce que nous ne sommes pas capables de vivre dans la dictature. Nous continuons le combat. On ne lâche pas. Il y a beaucoup de prisonniers et de blessés à ce moment où je vous parle.

<strong>Quelle aurait été votre communication au cours du meeting d’aujourd’hui ?</strong>

Moi , je voulais parler à nos combattants, leur expliquer c’est quoi les élections, qui choisir lors des élections. Une façon de sensibiliser notre population.

<strong>Comment se porte Moïse Katumbi que vous soutenez pour la présidentielle ?</strong>

Moïse Katumbi, il va très bien, il leur fait peur. C’est de lui que je voulais parler, lui qui sera notre président de la République. Nous allons continuer les activités pour démasquer l’hypocrisie des gens. Le monde entier doit savoir qu’en RDC, c’est la dictature qui s’installe.

Stanys Bujakera

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