Dialogue : Des têtes vont tomber à la CENI, mais pas à la Cour Constitutionnelle - Le point à un jour de la fin

C’est le grand jour à la Cité de l’Union africaine. C’est aujourd’hui que le fameux accord politique devra être conclu entre les différentes parties prenantes au Dialogue politique national. Si la question de la séquence des élections a été résolue ainsi que le principe du remaniement du gouvernement, plusieurs sujets opposent encore les délégués. Jean-Lucien Bussa disait hier au micro d'ACTUALITE.CD que «<em> rien n’était encore joué, mais sur le principe, ils sont tous d’accord que des sanctions devront être appliquées contre ceux qui ont créé cette crise. »</em> Du côté de la Majorité, on ne veut pas perdre la main sur les principaux leviers. Certaines concessions ont été faites cependant. Par exemple, le Bureau de la CENI devra être recomposé. Le Rapporteur et ses adjoints ainsi que le questeur devront être remplacés. Corneille Nangaa et Norbert Basengezi, respectivement président et vice-président, devraient eux restés. Corneille Nangaa dont l'expertise est reconnue par presque tous les délégués représente l'un des éléments majeurs de la crédibilisation du processus, ajoute un délégué de l'Opposition, membre de la <em>Commission Eléction.</em>

Malgré la pression de la composante Opposition, la Cour Constitutionnelle ainsi que le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) ne devraient pas être touchés par cette opération coup de balai. Des indiscrétions de la Commission <em>Mesures de confiance</em> renseignent que l’anatomie même de la Cour Constitutionnelle et du CSAC ne permet pas ces aménagements qui sont plus politiques que techniques. Le fait que les membres du CSAC viennent des différentes corporations complique la tâche, dit un délégué de la Majorité. Il a cependant été convenu que les différentes recommandations du CSAC notamment sur la veille du temps d’antenne accordé aux différentes forces politiques sur les médias publics soit suivies et appliquées.

Deux autres points vont animer les conversations cet avant-midi à la Cité de l’UA : la date exacte de la tenue de la présidentielle et la durée de la transition. L'Opposition insiste : <em>« On ne sortira pas de ce Dialogue sans une date fixe de la tenue des élections, »</em> avait dit Kamerhe. Une position qui a rapidement été contredite par Léonard She Okitundu qui soutient qu’il s’agit là de la seule compétence de la CENI. Une proposition de ce qui peut être considéré comme un chronogramme des élections - pour éviter de dire calendrier - a été confectionné par les membres de la Commission <em>Élection</em> et sera présenté à la CENI pour voir la faisabilité sur le plan technique et surtout financier. Corneille Nangaa est d’ailleurs attendu encore à la Cité de l'UA ce vendredi 16 septembre 2016.

Le programme prévoit que les parties prenantes procède par la restitution en plénière des travaux en commissions cet avant-midi. Cette séance sera suivie du débat et de la discussion sur l’accord politique à adopter. La clôture de ce forum est prévue le samedi dans l’avant-midi.

Patient LIGODI

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