Une campagne d’identification des victimes de violences sexuelles et autres exactions commises depuis 1993 est en cours depuis cinq jours à Tshikapa, chef-lieu de la province du Kasaï. L’initiative est portée par le Fonds national de réparation en faveur des victimes des violences sexuelles liées aux conflits (FONAREV).
La cérémonie officielle a été présidée samedi 14 juin par Mhyrand Mulumba, coordonnateur régional du FONAREV, qui a souligné que cette opération vise à offrir une réponse adaptée et intégrée aux victimes, en collaboration avec les autorités nationales :
« Cette opération vise à établir une liste consolidée et unique des victimes, afin de leur assurer un accompagnement matériel, financier, judiciaire et médical », a-t-il expliqué.
Ce recensement s’inscrit dans le cadre du processus de justice transitionnelle engagé par le gouvernement congolais pour répondre aux séquelles persistantes des conflits armés dans la région.
Pour mémoire, en 2017, la province voisine du Kasaï-Central avait enregistré près de 510 cas de violences sexuelles basées sur le genre, selon un rapport de la Ligue de la zone Afrique pour la défense des droits des enfants et élèves (LIZADEEL). Parmi ces cas, plus de 410 concernaient des enfants, dont 80 % victimes dans le contexte du conflit armé lié au phénomène Kamwina Nsapu.
Michel Cyala