Forte pluie à Kinshasa : un poteau électrique de ligne haute tension menacé d'effondrement par une érosion à Kisenso, les habitants en danger

La fondation d'un pylône menacée par une érosion causée par des pluies, à Kisenso, l'une de 24 communes de Kinshasa
La fondation d'un pylône menacée par une érosion causée par des pluies, à Kisenso, l'une de 24 communes de Kinshasa

La forte et prolongée pluie, qui s’est abattue sur Kinshasa la nuit du vendredi à samedi 14 juin dernier a créé d’énormes érosions sur l’ensemble de la ville, causant un total de 29 morts, selon le bilan officiel. Kisenso, l’une des 24 communes de Kinshasa a, elle aussi fait les frais d’une pluie record en termes millimètres (90 Ml, selon METTELSAT).

En partie érosive, située à la banlieue de la capitale congolaise, Kisenso a vu ses avenues profondément creusées, des maisons détruites. Sur l’avenue, qui part de la route de la paix, passant par le chemin de fer jusqu’au niveau de la colline du quartier Kabila, un pylône de ligne haute tension de la Société nationale de l’électricité (SNEL) est menacé par une forte érosion tout autour de sa fondation.

Les habitants dont les maisons sont en dessous de cette ligne électrique haute tension sonnent l’alerte sur le danger qui les guette si jamais ce poteau électrique venait à s’affaisser.

« Il n’y a aucun suivi des agents de la Snel après chaque pluie. Ils oublient que beaucoup de pylônes sont piqués sur des collines et sur des montagnes qui entourent la capitale. Ils doivent intervenir vite avant que l’on déplore le pire », a déclaré un habitant à proximité du poteau.

D’après le vice-premier ministre de l’intérieur et sécurité, cette pluie pendant la saison sèche a causé la mort de 29 personnes dans huit communes de la capitale, Ngaliema ayant battu le record du nombre de décès. Dans un communiqué, Jacquemain Shabani a annoncé l’inhumation des personnes décédées, l’assistance aux sinistrés et blessés ainsi que l’actualisation du plan de gestion des catastrophes.

Selon la METTELSAT, la fréquence des pluies en cette saison sèche s’explique notamment par des vents qui soufflent au sud-ouest du golfe de Guinée, qui atteignent Kinshasa. Elle a également précisé que ces pluies en plein juin sont dues à une saison sèche qualifiée en jargon technique de « femelle ».

Samyr LUKOMBO