La onzième région militaire des FARDC alerte sur la recrudescence des enlèvements dans le territoire de Kwamouth, perpétrés par les miliciens Mobondo, toujours actifs dans cette partie de la province du Maï-Ndombe.
Dans un communiqué publié mercredi 11 juin, le porte-parole des opérations NGEMBA, Capitaine Antony Mualushayi, fait état d'une série d’exactions commises par ces éléments armés, dont le plus récent remonte au dimanche 8 juin dans le village de Bibonga. Ce jour-là, Monsieur Kiki-Mankwa, père de sept enfants, a été enlevé par des miliciens Mobondo.
" Son corps sans vie a été retrouvé 48 heures plus tard, le mardi 10 juin, par une unité des FARDC en patrouille ", indique le capitaine Mualushayi, précisant que le champ de la victime avait également été entièrement détruit, causant un grave préjudice à sa famille et à la communauté locale.
Face à cette situation, le porte-parole militaire appelle la population à renforcer sa collaboration avec les forces loyalistes, en signalant toute présence suspecte ou mouvement inhabituel, afin de faciliter la neutralisation de ces miliciens qui sèment la terreur dans plusieurs localités de Kwamouth.
Dans le même communiqué, le capitaine Mualushayi exhorte également la coordination de la Réserve Armée de la Défense (RAD) à accélérer le processus de désarmement, de cantonnement et de réinsertion des combattants encore actifs dans les zones rurales, pour permettre un retour effectif à la paix et au vivre-ensemble.
Les FARDC, à travers leur porte-parole, réitèrent leur engagement à protéger les populations civiles et à mettre fin à ces actes barbares. Elles assurent que toutes les dispositions opérationnelles nécessaires sont déjà en cours pour restaurer l’autorité de l’État dans cette partie du territoire national.
Lors d'une interview mardi à Actualité.cd, le chef du village Kimomo, qui avait alerté sur ce cas d’assassinat, a affirmé qu’il s’agissait d’un groupe de cinq miliciens ayant opéré dans le champ de la victime. Ce chef local a également signalé la présence encore massive des Mobondo dans plusieurs zones de Kwamouth, notamment vers la frontière entre les territoires de Bagata et Kwamouth, où ces hommes armés empêcheraient même l’accostage des embarcations.
Jonathan Mesa