Kinshasa : à Mont-Ngafula, plusieurs maisons détruites après les fortes pluies de ce jeudi soir

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Une érosion après une pluie à Mont-Ngafula

Des murs des maisons d'habitation écroulés, des avenues profondément érodées, des poteaux électriques penchés. La pluie qui s'est abattue dans la soirée du jeudi 1er avril, a fait des dégâts incalculables au quartier Maman Mobutu, dans la commune de Mont-Ngafula.

Plusieurs foyers sont dehors, des enfants et leurs parents assis devant ce qui leur reste après la catastrophe. Même dans des parcelles où les eaux de pluie n'ont pas pénétré, l'on peut observer des traces de leur menace. 

Une femme dont l'époux essaie désespérément d'évacuer les décombres, explique  comment sa famille a frôlé l'irréparable.

« Les eaux entraient avec une pression incroyable. Mon mari qui venait de l'extérieur, n'avait pas encore fini de m'appeler pour faire sortir les enfants que nous avions vu le mur de nos voisins s'écrouler sur notre hangar, et la force des eaux a pu nous jeter de côté. Après nous nous sommes mis à chercher des enfants », a-t-elle soupiré, indiquant avoir tout perdu.

Un autre habitant explique que les eaux à l'origine de ce drame sont venues de l'avenue Elengesa et, faute d'une canalisation adéquate, ont d'abord débordé sur le caniveau de la route Bypass avant de descendre sur le quartier Maman Mobutu, qui est une vallée. 

« Les caniveaux qu'on a  construits sur la route Elengesa sont tellement petits que lorsque les eaux débordent il y a ça. Lors de la pluie d'hier soir, la canalisation bouchée de la route Bypass n'a pas pu contenir la quantité d'eau qui descendait que tout ceci est arrivé », a dit à ACTUALITÉ.CD Monsieur Teka. 

Stylo et un petit carnet en main, monsieur Ekwiga, chef du quartier Maman Yemo, recense le nombre de maisons sinistrées. 

« À peine arrivé, je fais le constat ensemble avec le chef de localité pour voir les dégâts que la pluie a causés. Et nous sommes en train d'identifier ceux qui ont perdu leurs biens. Nous en sommes déjà à 6 maisons détruites, mais nous continuons parce qu'on doit descendre jusqu'à la rivière », a-t-il dit. 

Sur l'arrêt courant, où la route Elengesa et Bypass font jonction, une bonne partie de Bypass est ouverte, donnant le passage des eaux qui ont causé le désastre du jeudi soir.

Samyr LUKOMBO