Le Coordonnateur humanitaire des Nations unies en République démocratique du Congo, Bruno Lemarquis, a appelé jeudi à la reprise immédiate et continue des opérations à l’aéroport de Goma, alors que la ville traverse une crise humanitaire majeure aggravée par les récents combats entre les forces armées congolaises et les rebelles du M23.
"L’aéroport de Goma est un point d’accès essentiel pour le ravitaillement humanitaire, l’acheminement des secours et la libre circulation des populations. Sa fermeture ou son accès limité compromettent directement les opérations de secours et mettent en péril des milliers de vies", a-t-il averti.
Depuis plusieurs jours, les combats ont paralysé les services de base dans la ville, où plus de 1 000 blessés ont été pris en charge entre le 23 et le 28 janvier, selon les organisations humanitaires présentes sur le terrain. Les hôpitaux sont débordés, les stocks de médicaments s’amenuisent et l’eau potable reste coupée, exposant la population à des risques élevés de maladies hydriques, notamment le choléra.
Par ailleurs, des pillages d’entrepôts humanitaires ont gravement affecté l’approvisionnement en vivres et en matériel médical. La destruction de stocks d’agences des Nations unies et d’ONG a considérablement réduit la capacité de réponse sur le terrain.
"Sans un ravitaillement en biens de première nécessité, carburant et matériel logistique, il sera impossible de répondre aux besoins croissants de la population et de maintenir les opérations humanitaires à Goma", a insisté Bruno Lemarquis, appelant toutes les parties au conflit à garantir l’accès humanitaire et la sécurité des travailleurs humanitaires.
Alors que la situation continue de se détériorer, il exhorte la communauté internationale à intensifier son soutien, soulignant que seule une action immédiate permettra d’éviter une catastrophe humanitaire encore plus grave.