Les activités socio-économiques sont paralysées ce jeudi 30 janvier à Butembo (Nord-Kivu). A l'appel de la synergie des mouvements citoyens, les habitants observent une journée ville morte pour protester contre la prise de Goma par les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda.
Au centre-ville, boutiques et magasins restent fermés. Il en est de même pour les stations services et les banques. Nombreuses écoles situées au même endroit ont renvoyé écoliers et élèves à la maison, craignant un risque d'incident.
Jusqu'à 12 heures locales, du rond-point Nziapanda au rond-point Soficom visité par notre reporter, aucune barricade a été signalée. Sauf une marche improvisée d'un groupe de jeunes qui ont traversé le centre-ville autour de 11h30.
Le long de la route, des groupes d'habitants, essentiellement des commerçants, discutent de la situation sociopolitique du pays.
“Après Goma, nous ne connaissons pas la prochaine cible de rebelles qui sont à 80 Km de chez-nous (Butembo). Il faut résoudre ce problème qui paralyse depuis deux ans nos affaires”, a déclaré Kambale Gervais, un commerçant qui ne sait plus faire ses trafics entre Butembo et Goma.
Cette journée ville morte est vécue pendant que le nouveau gouverneur du Nord-Kivu est en séjour à Butembo. Le général major Eva Somo qui revient de Lubero où il coordonnait la traque des rebelles du M23, mène des consultations ce jeudi avec les différentes couches de la société à l'hôtel de ville, question d'évaluer la situation dans la région où il pourrait installer son administration, la capitale de la province étant sous contrôle des rebelles.
Claude Sengenya