RDC: la CIRGL appelle à un sommet quadripartite sous l’égide de l’UA

34e session ordinaire de l’Assemblée des Chefs d’État et de Gouvernements africains

La Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) a appelé mardi à la tenue immédiate d’un sommet quadripartite de suivi sur la crise sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo. Cette rencontre inclura la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE), la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), la CIRGL et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), ainsi que la RDC et le Rwanda, sous la direction de l’Union africaine (UA).

L’annonce a été faite par João Samuel Caholo, Secrétaire exécutif de la CIRGL, à l’issue de la 1257ᵉ réunion ministérielle d’urgence du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA, à Addis-Abeba. Cette session, présidée par S.E. Kacou Houadja Léon Adom de la Côte d’Ivoire, a exprimé sa « profonde préoccupation » face à l’escalade des tensions et à la dégradation de la situation humanitaire dans l’est de la RDC.

Le CPS a notamment souligné la violation des principes fondamentaux de l’UA, tels que la non-ingérence dans les affaires internes des États membres et le respect de leur souveraineté. Il a également relevé que les affrontements entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et le groupe rebelle du M23 ont atteint des zones critiques aux abords de Goma, malgré les appels internationaux à un cessez-le-feu.

La CIRGL a réaffirmé son soutien au Processus de Luanda, facilité par João Manuel Gonçalves Lourenço, Président de l’Angola et Champion de l’UA pour la paix et la réconciliation. Elle a appelé à une reprise immédiate du dialogue entre Kinshasa et Kigali afin d’éviter une détérioration supplémentaire de la situation sécuritaire et humanitaire dans la région.

Dans son communiqué, la CIRGL a également exhorté le Conseil de sécurité de l’ONU à prendre des « mesures coercitives immédiates » pour restaurer la paix en RDC, tout en réitérant la nécessité d’une solidarité internationale accrue face à une crise qu’elle qualifie de « sans précédent » en matière de sécurité et de stabilité régionale.