En marge des combats entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23, un nouvel élément vient aggraver le climat de tension dans la ville : la libération de prisonniers.
Selon nos sources, des détenus ont été libérés lors des affrontements et se sont « emparés d’armes abandonnées par des mercenaires ».
« On entend des tirs de tous les côtés. Ce ne sont pas seulement les rebelles ou l’armée, mais aussi des hommes armés que nous n’avions jamais vus. Ils n’ont aucune discipline et tirent sans raison apparente. Ils ont pris les armes abandonnées par les Russes et en ont profité pour tirer en l’air et effrayer la population. Ils ont fait ça pour voler dans des boutiques ici en ville », témoigne un gardien rencontré par le reporter d’ACTUALITE.CD près de l’église Saint-Esprit.
Un autre témoin ajoute :
« Ces hommes armés ne semblent pas se battre pour une cause. Ils tirent au hasard, mettant encore plus de vies en danger. »
L’hôpital Heal Africa continue de recevoir des blessés, dont certains rapportent avoir été touchés par ces tirs anarchiques.
Autre signe de l’aggravation de la situation sécuritaire : l’évasion massive à la prison de Muzenze.
Environ 4 700 détenus ont pris la fuite lundi, alimentant les craintes d’une montée de l’insécurité à Goma.