Alors que la situation sécuritaire reste tendue dans la province du Nord-Kivu suite aux affrontements entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et les rebelles du M23 soutenus par Kigali autour de Goma, Marco Antonio Rubio, secrétaire d'État américain, encourage la reprise des discussions dans le cadre du processus de Luanda.
Dans un communiqué du département d'État américain rendu public ce mardi 28 janvier 2025 après échange avec Félix Tshisekedi, le chef de la diplomatie américaine a condamné l'assaut du M23 sur Goma et insiste sur le respect de l'intégrité territoriale de la RDC.
" Le secrétaire d’État Marco Rubio a appelé aujourd’hui le président de la RDC, Félix Tshisekedi, pour discuter des relations bilatérales et du renforcement de nos liens. Lors de cet appel de présentation, le secrétaire Rubio a condamné l’assaut sur Goma par le M23, soutenu par le Rwanda, et a affirmé le respect des États-Unis pour la souveraineté de la RDC. Le secrétaire Rubio et le président Tshisekedi sont convenus de l’importance de faire avancer le processus de Luanda et des efforts du président angolais João Lourenço pour relancer les pourparlers entre la RDC et le Rwanda dès que possible ", a déclaré son porte-parole Tammy Bruce.
La matinée de ce mardi a été marquée par une agitation inhabituelle dans plusieurs coins de la ville province de Kinshasa. Des manifestants ont bloqué certaines artères dès l’aube, brûlant des pneus et empêchant le passage des véhicules. Seuls les piétons et les motos ont pu circuler, dans une atmosphère tendue. Selon des témoignages recueillis sur place, cette mobilisation fait suite à des appels diffusés sur les réseaux sociaux annonçant une "journée ville morte" en solidarité de la situation sécuritaire tendue dans l'Est de la RDC.
À l'heure actuelle, les initiatives diplomatiques sont au point mort depuis l'annulation de la réunion tripartite autour du médiateur angolais Joao Lourenço. Si Kinshasa croît encore à ce processus comme une opportunité pour le retour de la paix dans la région, Paul Kagame se montre de plus en plus critique envers ce processus africain piloté par João Lourenço, Président Angolais.
Clément MUAMBA