Dans une note publiée ce jeudi 09 janvier, le Bureau des Nations unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) dresse un tableau sombre de la situation des communautés vivant à Lubero (Nord-Kivu), suite aux affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda. OCHA révèle que tout au long de décembre 2024, cette guerre combinée à l'insécurité alimentaire a favorisé un déplacement de plus de 290.000 personnes dans le Nord-est, Nord-ouest et le sud de la province.
“La situation humanitaire s’est davantage détériorée tout au long du mois de décembre 2024, en raison de la poursuite des affrontements armés liés à la crise du M23. La recrudescence des attaques armées des ADF contre les populations civiles ont aggravé les vulnérabilités des populations déjà fragilisées et contraintes à des déplacements multiples. Dans le sud Lubero, ces affrontements continus entre FARDC et le M23 ont fait plus de 290 000 personnes déplacées vers le nord, le nord-est, le nord-ouest et le sud du territoire.”, indique OCHA.
Une situation humanitaire alarmante
Par ailleurs, la note précise que ces nouveaux déplacés entraînent une augmentation des besoins humanitaires déjà critiques, dans une région historiquement difficile d'accès . Sur la RN2, par exemple, “principale axe routier reliant Lubero et les autres localités du territoire, l'accès reste très limité, causant de sérieuses entraves à la capacité de réponse des acteurs humanitaires depuis leurs bases de Beni et Butembo”.
Pour atténuer cette situation, le Bureau des Nations-Unies pour la coordonnateur des Affaires Humanitaires (OCHA) prévoit d'initier les efforts de sensibilisation et de renforcement des acteurs communautaires avec l'appui du Fonds Humanitaires et de NRC à Lubero , Musinene et Butembo afin de faciliter une réponse humanitaire rapide et efficace.
Les combats ont repris cette semaine à Lubero. Jeudi, les affrontements entre l’armée et le M23 étaient concentrés à Mambasa et Mathembe. Au moins un civil a été tué à la suite de l’explosion d’une bombe dans l’agglomération de Kitsombiro. Une maison a également été détruite.
Selon les dernières statistiques OCHA, la province du Nord-Kivu compte à ce jour le plus grand nombre de déplacés internes, soit 2,5 millions de personnes forcées de fuir en RDC.
Grâce Guka