Nyiragongo : une femme tuée pendant les festivités du Nouvel An

Félix Tshisekedi
Ville de Goma

Une femme a été tuée par un homme armé dans la soirée du mercredi 1ᵉʳ janvier 2025, au village Buhombo, dans le groupement Munigi, territoire de Nyiragongo. Selon des sources locales, les FARDC, alertées par des coups de feu, sont rapidement intervenues et ont neutralisé l’assaillant après une brève résistance. Ce dernier avait tiré plusieurs balles pour tenter de s’échapper.

Le rapporteur technique de la société civile de Nyiragongo, Thierry Gasisiro, déplore que cet acte d’insécurité ait eu lieu le jour même du Nouvel An, alors que les autorités avaient assuré la population d’un déroulement paisible des festivités. Il appelle à une révision du système sécuritaire en 2025.

« Nous regrettons que cet incident tragique se soit produit le 1ᵉʳ janvier 2025. La veille, des coups de feu ont également retenti, provoquant panique et psychose parmi la population. Les bandits armés ont profité de la situation pour semer la désolation. Nous demandons aux autorités d’améliorer le système sécuritaire pour garantir la sécurité de la population cette année », a déclaré Thierry Gasisiro.

D’autres incidents d’insécurité ont été signalés dans le territoire de Nyiragongo, notamment dans le groupement Rusayo, où des coups de feu tirés dans un camp de déplacés ont blessé grièvement une personne, actuellement dans un état critique.

« Nous condamnons cette insécurité croissante et demandons aux autorités compétentes de tout mettre en œuvre pour y remédier. Il est impératif de contrôler la circulation des armes et des munitions et de renforcer la gestion des hommes armés », a ajouté M. Gasisiro.

Par ailleurs, un corps sans vie a été découvert le matin du 1ᵉʳ janvier dans le quartier Himbi, à Goma, près du commissariat provincial de la police du Nord-Kivu. Une autre femme a été blessée par balle au quartier Mugunga lors du réveillon de la Saint-Sylvestre. Ces incidents, marqués par des coups de feu en lieu et place des feux d’artifice, ont suscité l’indignation de nombreux défenseurs des droits humains, qui dénoncent une gestion laxiste des munitions.

Jonathan Kombi, Goma