RDC : aide en espèces pour les déplacés près de Goma, mais les besoins restent criants

Furaha, mère de huit enfants vivant dans le camp de déplacés de Bulengo, a reçu une assistance en espèces du PAM pour l’aider à acheter des produits essentiels pour sa famille. © PAM/Benjamin Anguandia
Furaha, mère de huit enfants vivant dans le camp de déplacés de Bulengo, a reçu une assistance en espèces du PAM pour
l’aider à acheter des produits essentiels pour sa famille. © PAM/Benjamin Anguandia

En novembre 2024, le Programme alimentaire mondial (PAM) a fourni une aide en espèces à 268 232 personnes déplacées vivant dans les sites de Rusayo, Bulengo et Lac Vert, situés en périphérie de Goma. Cette initiative s’inscrit dans une série d’interventions en vivres et en cash programmées entre juillet et octobre 2024, selon un rapport d’OCHA.

La sécurité reste instable dans la région, particulièrement à Nyiragongo, où un accrochage à Kibumba le 7 novembre a causé la mort d’un agriculteur et blessé trois autres. Ces violences ont perturbé les opérations humanitaires sur la Route Nationale numéro 2, accentuant les difficultés d’accès aux zones affectées.
Dans les sites de déplacés autour de Goma, les violences continuent d’affecter les populations les plus vulnérables. Une incursion armée à Bulengo a entraîné la mort d’un enfant, tandis qu’un autre a été blessé à Rusayo.

La situation éducative des enfants déplacés est critique. Sur un besoin estimé à 2 700 Espaces Temporaires d’Apprentissage (ETA), seulement 71 ont été construits à ce jour. Environ 124 700 enfants déplacés risquent d’être privés d’éducation cette année, selon les partenaires du secteur éducatif.

Sur le plan de l’hygiène et de l’assainissement, la saturation des latrines dans les sites de déplacés est un problème urgent. Au moins 1 645 latrines nécessitent une vidange immédiate, mettant en péril les conditions sanitaires des populations.

Alors que l’aide en espèces du PAM apporte un soulagement temporaire à des centaines de milliers de déplacés, les besoins dans les secteurs de l’éducation, de la santé et de l’assainissement restent considérables. OCHA appelle à des interventions d’urgence renforcées pour répondre à cette crise humanitaire qui perdure dans la périphérie de Goma.