Les opérations militaires de la Force de défense nationale du Burundi (FDNB) contre le groupe armé Résistance pour un État de droit au Burundi (RED Tabara) dans le Sud-Kivu ont entraîné des pertes importantes dans les rangs de l'armée burundaise, selon un rapport de l'ONU publié le 29 novembre 2024.
Entre le 25 septembre et le 26 octobre 2024, au moins 35 soldats burundais ont été tués lors d'affrontements avec RED Tabara. À cette liste s'ajoutent 15 soldats blessés, dont le commandant adjoint du contingent burundais en RDC.
RED Tabara affirme que plus de 20 soldats burundais ont été tués lors d'une attaque le 25 septembre. Un autre affrontement, survenu le 26 octobre, a causé la mort de 15 soldats et blessé 15 autres. Ces pertes illustrent l'intensité des combats dans cette région instable.
Les opérations de la FDNB s’inscrivent dans une coopération militaire bilatérale établie par un protocole d’accord signé entre la RDC et le Burundi le 28 août 2023. Cependant, le retrait progressif de la MONUSCO dans la région a contribué à une militarisation accrue et à une instabilité sécuritaire dans des zones telles que les Hauts Plateaux d’Uvira et Minembwe.
Les combats dans le Sud-Kivu reflètent également des tensions intercommunautaires persistantes, exacerbées par les affrontements entre les groupes locaux et la militarisation croissante des forces de sécurité dans des territoires comme Kalehe.