RDC : Au moins 120 000 personnes vivant avec le VIH/Sida refusent les traitements en raison de la stigmatisation et de la désinformation

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Journée Mondiale du Sida 2024

En marge de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le Sida, qui a lieu chaque 1er décembre sous le thème cette année "Suivons le chemin des droits", la commissaire nationale de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), chargée des personnes vivant avec le Sida et autres groupes vulnérables, a déclaré dans son discours que sur les 400 000 malades sous traitement antirétroviral (ARV) en RDC, 120 000 personnes vivant avec le VIH/Sida ne suivent pas les traitements antirétroviraux en raison de la désinformation et de la stigmatisation dont elles sont victimes.

« En RDC, selon le Programme national de lutte contre le Sida, sur une estimation de 520 000 personnes infectées, 400 000 personnes sont sous traitement antirétroviral. Cela signifie que 120 000 personnes infectées ne suivent pas leur traitement. Ce refus de suivre le traitement serait aussi dû à la désinformation et à la stigmatisation dont sont victimes les personnes atteintes. Voilà pourquoi la Commission nationale des droits de l’homme, en tant que garant des droits de l’homme, s’engage aux côtés des partenaires, tant nationaux qu’internationaux, à promouvoir et protéger les droits des personnes vivant avec le VIH/Sida. Ces personnes ont accès à des traitements qui leur permettent de mener une vie normale et épanouie, mais il reste encore beaucoup à faire. Il est temps de redoubler d’efforts pour réduire la stigmatisation, renforcer l’accès à des soins de qualité, soutenir la recherche pour de nouveaux traitements et, espérons-le, trouver un vaccin », a déclaré Véronique Ngongo, commissaire nationale de la CNDH, chargée des personnes vivant avec le Sida et autres groupes vulnérables.

Par ailleurs, elle invite les communautés à promouvoir les droits des personnes atteintes du VIH pour mettre fin non seulement à la stigmatisation, mais aussi au VIH/Sida lui-même.

« Nous savons aujourd’hui que la lutte contre le VIH/Sida ne peut être gagnée sans respecter les droits fondamentaux de toutes et de tous. Le droit à la santé, à l’information, à la dignité et à l’égalité doit être au cœur de toutes les stratégies de prévention, de soin et de soutien. Je vous invite donc à poursuivre ce combat ensemble, avec la certitude que chaque pas que nous faisons vers le respect des droits humains est un pas de plus vers la fin du VIH/Sida », a-t-elle suggéré.

Selon les dernières statistiques du Programme national de lutte contre le Sida, la République démocratique du Congo compte plus de 500 000 personnes infectées par le VIH, dont la majorité sont des femmes. Par ailleurs, 98 % de ces personnes vivant avec le VIH/Sida sont sous traitement.

Grâce Guka