L’Ambassade des États-Unis en République Démocratique du Congo a organisé une conférence de presse axée sur la variole simienne (Mpox) qui sévit dans le pays. Cette activité, réunissant des représentants des différents bureaux œuvrant sur les questions de santé, avait pour but de fournir des informations sur l’appui des États-Unis à la riposte contre le Mpox. Lors de ce point de presse, les organisateurs ont réaffirmé la disponibilité des efforts des États-Unis pour accompagner le gouvernement congolais dans la lutte contre cette maladie.
Depuis près d’un an, le gouvernement américain, avec ses partenaires, soutient le ministère de la Santé ainsi que l’Institut National de la Santé Publique pour renforcer la riposte contre le Mpox et apporter une assistance dans les zones où le Mpox est présent, notamment les zones endémiques ou forestières.
« Le gouvernement américain mène des actions dans plusieurs domaines, notamment la communication sur les risques, l’engagement communautaire, la surveillance, la livraison des vaccins, la coordination et l’analyse des données, mais aussi le renforcement des laboratoires. Au-delà de ce que nous pouvons financer en tant que gouvernement des États-Unis, nous travaillons avec d’autres bailleurs pour accompagner le gouvernement congolais dans la riposte contre le Mpox et l’aider à mieux se préparer pour les prochaines épidémies. Nous continuons à travailler et avons bon espoir d’accompagner le gouvernement congolais à relever tous les défis », a déclaré Tom Van Boven, cadre de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID).
Concernant la pénurie de vaccins annoncée par le ministre de la Santé, Roger Kamba, lors d’un briefing avec la presse le 13 novembre dernier, Tom Van Boven a indiqué que le gouvernement congolais est en discussions avec l’organisation internationale Gavi pour la livraison de nouvelles doses de vaccins.
« Il est vrai que nous avons besoin de plus de vaccins dans le pays, mais il y a beaucoup de piliers à aligner pour avoir un impact positif et stopper cette pandémie. Nous suivons le gouvernement dans sa décision de commencer la vaccination avec les populations clés, notamment les prestataires, les patients et leurs proches. Actuellement, nous attendons un document du gouvernement qui permettra aux bailleurs, comme les États-Unis, d’amener de nouveaux vaccins. Le premier don des États-Unis, de 50 000 doses, a été le fruit d’une collaboration entre le CDC, l’USAID et l’Ambassade. Actuellement, c’est Gavi qui dirige la coordination, bien que nous soyons impliqués à tous les niveaux. Dès que les discussions entre le ministère de la Santé et Gavi à Genève aboutiront, les vaccins pourront être acheminés », a-t-il ajouté.
Les États-Unis ont également alerté sur un variant du Mpox transmissible par voie sexuelle qui sévit dans la province du Sud-Kivu depuis 2023, où le nombre de cas ne cesse d’augmenter.
À ce jour, la RDC compte 49 056 cas notifiés depuis le début de l’année 2024, dont 10 846 confirmés et 1 193 décès. Au cours de la semaine 47, 893 cas suspects ont été identifiés, dont 42 confirmés. Le taux de létalité a augmenté, passant de 0,21 % (semaine 46) à 1 % (semaine 47).
Les États-Unis encouragent par ailleurs les autres partenaires à accroître leur soutien à la lutte contre le Mpox en République Démocratique du Congo.
Grace Guka