L'Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo va entamer, à partir de la semaine prochaine, soit mercredi 13 novembre 2024, l'examen des différentes questions orales avec débat adressées aux différents membres du gouvernement sur des sujets bien précis de la vie nationale. Selon le speaker de la chambre basse du Parlement, Vital Kamerhe, qui l'a annoncé jeudi 7 novembre 2024 en plénière, 12 questions orales avec débat ont déjà reçu le quitus du bureau d'études de la chambre basse pour être examinées en plénière.
"Je voudrais rassurer les honorables députés que le bureau d'études de l'Assemblée nationale se penchait sur vos questions orales avec débat, et jusqu'au moment où je vous parle, ils ont déjà traité 12 questions orales avec débat. Cela signifie que la semaine prochaine, nous déclenchons la machine des questions orales avec débat. Ça, c'est en plénière", a dit Vital Kamerhe, président de l'Assemblée nationale, à la suite de la motion d'information du député national Didier Mundela sur les embouteillages dans la ville de Kinshasa.
Dans son intervention, l'élu de Bukavu Ville (Sud-Kivu) est revenu sur ces 12 initiatives de contrôle parlementaire. On peut évoquer notamment :
"Il y a la question orale avec débat de l'honorable Crispin Mbindule adressée à Madame la Première ministre, l'honorable Patrick Munyomo a adressé une question orale avec débat au VPM, ministre du Plan, au sujet de l'exécution du PDL-145T. Pour l'honorable John Efambe, c'est au ministre des Finances au sujet du financement des travaux de construction du Palais des sports dénommé 'Kinshasa Arena'. Deux questions orales avec débat de l'honorable Trésor Lutala Mutiki sont adressées aux ministres des ITP et des Mines. L'honorable John Kabeya Mbonda a adressé une question au DG de la GECAMINES au sujet de la gestion des participations dans le contrat avec les tiers et le plan de relance de la GECAMINES, etc.", a énuméré le président de l'Assemblée nationale, Vital Kamerhe.
Par la même occasion, Vital Kamerhe a tenu à calmer ceux qui n'ont pas encore vu la programmation de leurs initiatives et il a rappelé la procédure prévue pour l'inscription d'une initiative parlementaire en plénière.
"D'autres initiatives continuent à être traitées au niveau du bureau d'études. Celles que je viens de citer à ce stade sont jugées déjà recevables. Ceux qui pensent que leurs questions ont été oubliées peuvent entrer en contact avec mon cabinet ou la direction des études pour se rendre compte que leurs questions sont à l'étude. Mais qu'à cela ne tienne, nous déclenchons la machine : c'est une forme de contrôle parlementaire. La semaine prochaine, mercredi, donc, vous allez vous régaler ici. Je sais que cela fait longtemps que vous me demandiez cela. Alors, le peuple va suivre en direct, et au bout de trois mois à compter de la promulgation du budget, nous reviendrons ici pour évaluer l'action du gouvernement. Ce sera trimestriel", a précisé Vital Kamerhe, président de l'Assemblée nationale.
Lors de la campagne électorale avant son accession à la tête du bureau de l'Assemblée nationale, Vital Kamerhe avait promis d'institutionnaliser la journée de mercredi comme journée du contrôle parlementaire. En annonçant le début de l'examen des questions orales avec débat à partir de mercredi, Vital Kamerhe répond ainsi à une de ses promesses électorales.
Cette étape de la session ordinaire était très attendue par les députés nationaux, qui, pour certains, pensaient déjà que les membres du gouvernement étaient protégés par le président de l'Assemblée nationale en s'abstenant d'aligner leurs initiatives. Lors des précédentes plénières, Vital Kamerhe appelait toujours ses collègues à la patience et souhaitait qu'avant d'entamer cette étape, la Première ministre Judith Suminwa puisse d'abord défendre le projet de loi de finances pour l'exercice 2025.
Clément MUAMBA