RDC : Olivier Kamitatu dénonce la condamnation à mort de Jean-Jacques Wondo, une "honte inacceptable"

Jean-Jacques Wondo
Jean-Jacques Wondo

Olivier Kamitatu, directeur de cabinet de Moïse Katumbi, a vivement réagi à la condamnation à mort de Jean-Jacques Wondo, expert belgo-congolais en défense et sécurité, qualifiant cette décision de "honte inacceptable" et d'une nouvelle preuve de la "dérive inquiétante du régime Tshisekedi". Wondo fait partie des 37 prévenus condamnés par le Tribunal militaire de Kinshasa/Gombe pour leur implication présumée dans la tentative de coup d'État de mai dernier.

« Sacrifier un innocent, qui est de surcroît un expert reconnu des affaires de l'armée, pour détourner l'attention des véritables commanditaires de ce prétendu 'coup d'État', est d'une lâcheté intolérable. Ce régime est prêt à tout pour se maintenir, même au prix de l'injustice la plus cruelle et de la souffrance des innocents », a déclaré Kamitatu dans un communiqué.

Jean-Jacques Wondo, reconnu par la justice militaire comme "concepteur" et "auteur intellectuel" du coup d'État manqué, a vu sa condamnation dénoncée par plusieurs voix, dont ses avocats qui parlent d'un "jugement inique" rendu sans preuve. La Belgique, par la voix de sa ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, a également exprimé ses "vives inquiétudes" et réitéré son opposition à la peine de mort.

« La Belgique s'oppose absolument à la peine de mort. Le droit à la défense doit toujours être respecté », a rappelé Lahbib dans un message publié sur son compte X.

Joel Kandolo, proche de Wondo, a quant à lui souligné que le combat pour sa libération ne fait que commencer : « Nous continuons à nous battre et nous allons utiliser toutes les voies de droit pour faire libérer M. Wondo ».

Une dizaine de personnes, sur les 53 prévenus, ont été acquittées lors du procès, les accusations d'association de malfaiteurs, de terrorisme et de financement du terrorisme n'ayant pas été prouvées. Parmi elles figurent des employés de l'hôtel "Chez Momo", où certains accusés avaient séjourné.

La défense de Jean-Jacques Wondo, dirigée par Maître Carlos Ngwapitshi Ngwamashi, prévoit d'interjeter appel pour obtenir l'annulation du jugement.