L’appel déchirant de l’épouse de Jean-Jacques Wondo à Félix Tshisekedi : « Intervenez, faites quelque chose, vous le connaissez, il est innocent ! »

Jean-Jacques Wondo
Jean-Jacques Wondo

Nathalie Kayembe, épouse de Jean-Jacques Wondo, l'expert militaire belgo-congolais emprisonné, a exprimé publiquement sa profonde inquiétude pour la santé de son mari, détenu depuis plus d’un mois et demi à la prison militaire de Ndolo, à Kinshasa. Lors d’un témoignage bouleversant, elle a supplié le président de la République d'intervenir, évoquant la détérioration rapide de l’état de santé de son époux, qui nécessite des soins médicaux urgents.

« Je vous implore, Monsieur le Président, la santé de mon mari se dégrade chaque jour. Il a perdu 15 kilos. Il a besoin de soins et d’un régime strict après une opération chirurgicale. Nous sommes sans nouvelles directes de lui, nous ne savons même pas s'il est encore en vie », a déclaré Nathalie Kayembe, les larmes aux yeux. « Il est innocent. Il n’a rien fait de ce dont on l’accuse. Laissez-le sortir pour qu’il puisse se faire soigner », a-t-elle ajouté.

Jean-Jacques Wondo est accusé, aux côtés d’autres prévenus, de tentative de coup d'État, d'association de malfaiteurs, d’attentat et de financement du terrorisme, dans le cadre de l'attaque de la résidence de l’ancien directeur de cabinet de la présidence, Vital Kamerhe. L’affaire, jugée devant le tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe, a suscité une large attention médiatique, et la peine de mort a été requise contre plusieurs des accusés.

Le fils de Jean-Jacques Wondo a également pris la parole, ajoutant à la détresse de la famille. « Mon père a toujours servi le Congo avec intégrité. Il s’est toujours battu pour un avenir meilleur pour notre pays. Ce dont on l'accuse est faux, c’est un mensonge », a-t-il affirmé. « Nous avons besoin de lui. Nous avons besoin qu'il revienne en bonne santé ».

La défense de Jean-Jacques Wondo a rejeté en bloc les accusations portées contre leur client. Les avocats de M. Wondo ont souligné que l’accusation se basait sur des preuves insuffisantes, notamment des photos de leur client en uniforme militaire publiées dans ses ouvrages. Ils ont également remis en question la validité des rapports d’experts utilisés par le ministère public, soulignant que ceux-ci ne contiennent ni le serment ni la signature, deux éléments essentiels pour leur validation légale.

Le ministère public accuse Jean-Jacques Wondo d’avoir joué un rôle central dans la préparation de l’attaque contre la résidence de Vital Kamerhe, mais les avocats de la défense affirment qu’il n’existe aucun lien concret entre M. Wondo et les autres co-prévenus. Ils contestent également le rapport d’enquête concernant le véhicule de Wondo, affirmant que l’accusation n’a pas été en mesure de prouver que sa voiture avait servi lors de l’attaque.