Dans ses principales tendances sur les violations des droits de l'homme pour le mois de juillet dernier, le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l'Homme (BCNUDH) a documenté un total de 19 incidents des violations sexuelles liés au conflit, ayant fait 35 victimes adultes, toutes femmes, contre 7 pour le mois de juin dernier. C'est une augmentation de 28% par rapport au mois précédent.
«Parmi ces incidents, sept concernent des cas de viols, cinq des viols collectifs, trois des viols suivis d’exécution des victimes et un cas respectivement de viol et enlèvement, de nudité forcée et de tentative de viol», indique le BCNUDH.
Cette instance de l’ONU précise que 94% de ces violations sexuelles ont été commises par les groupes armés, occasionnant 35 victimes.
Par ailleurs, le M23 est l'un des principaux groupes armés ayant perpétré ces drames avec 13 femmes, les factions Nyatura avec 8, les FDLR avec 4, la CODECO 3 et le ADF 2 femmes. «Les agents de l’Etat ont quant à eux commis cinq jours cas de violences sexuelles liées aux conflits, attribuables tous aux FARDC (cinq femmes)», ajoute-t-il, pointant le Nord-Kivu comme la province ayant enregistré le plus grand nombre de victimes des violations sexuelles(29), suivi par l'Ituri(4) et le Maniema(2).
Samyr LUKOMBO