Kisangani: FRIVAO reprend les indemnisations individuelles des victimes de guerre conformément aux directives tracées par Constant Mutamba

Les tombes des victimes de la guerre de six jours à Kisangani/Ph ACTUALITE.CD

Fonds spécial de réparation et d'indemnisation des victimes des activités armées de l'Ouganda en RDC (FRIVAO), par l'entremise de son coordonnateur intérimaire, a annoncé mardi 3 septembre, la reprise des indemnisations individuelles, après une trêve depuis début août dernier. 

L'indemnisation individuelle va reprendre. Chaque victime va toucher au minimum 2 000 USD. D'après Chançard Bolukola, coordonnateur ad intérim de FRIVAO, son équipe court encore derrière l'administration « pour finaliser certains processus et d'autres contours que l'Etat présente ». D'ici la fin de la semaine, a-t-il dit, les procédures administratives vont prendre fin. 

FRIVAO va commencer par les 14 victimes qui devraient recevoir 2 000 USD chacune en présence du ministre de la justice.  La date précise n'a pas été donnée, toutefois Chançard Bolukola a justifié ce montant : « pour des raisons d'équilibre, pour des raisons de stabilité et pour des raisons de non disconvergence ». 

Les 2 000 USD sont encore une indemnisation provisoire, car le nombre de victimes n'est pas encore connu. La direction générale suspendue et mise à la disposition du Parquet Général a laissé une liste de 14 000 victimes identifiées, dont 3 000 certifiées. Parmi elles, 101 ont été servies par la banque. 

La direction générale adjointe intérim de FRIVAO a annoncé également des études qui sont déjà en cours, s'agissant des activités illicites de l'Ouganda dans les territoires de Banalia et Bafwasende. FRIVAO va également répartir l'indemnisation jusqu'en Ituri, Haut-Uélé et Bas-Uele. 

L'Ouganda, condamné par la Cour Internationale de Justice, doit payer 325 millions $ à la RDC. C'est suite à la guerre dite de « 6 jours » qui a opposé les armées rwandaise et ougandaise sur le sol congolais. 69,23% du montant versé par l'Ouganda couvrent les dommages aux personnes. Les dommages liés aux biens représentent 12,3% du montant. Et les dommages liés aux ressources naturelles prennent 18,4%. 

Gaston MUKENDI, à Kisangani