Affaire du coup d’état manqué : les avocats de Jean-Jacques Wondo contestent les accusations du ministère public et les preuves présentées

Jean-Jacques Wondo
Jean-Jacques Wondo

La plaidoirie de l’affaire du coup d’état manqué et de l’attaque de la résidence de Vital Kamerhe, se poursuit ce lundi 2 septembre 2024 devant le tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe, siégeant en audience foraine à la prison militaire de Ndolo. Après la nettoyeuse du Palais de la nation, c’était le tour de l’expert militaire belgo-congolais Jean-Jacques Wondo de présenter ses moyens de défense. Ses avocats ont rencontré le ministère public dans son réquisitoire et aussi dans les preuves présentées.

Les avocats de Jean-Jacques Wondo ont commencé leur plaidoirie par la présentation de leur client et des ouvrages qu’il a publiés, dans lesquels se trouvent ses photos en tenue militaire, photos sur  laquelle s’est basé le ministère public pour soutenir l’appartenance au groupe des assaillants. Tout en analysant les conditions de l’association des malfaiteurs, une des infractions pour laquelle leur client est poursuivi, les avocats ont affirmé que l’infraction ne peut être retenue puisqu’il n’y a pas eu entente préalable, car leur client ne connaît pas les autres co-prévenus. 

Les conseils de Jean-Jacques Wondo ont essayé de rencontrer le Ministère public dans plusieurs points. Ils affirment que l’organe de la loi n’a pas réussi à présenter les preuves au travers les éléments qu’il a fournis. En parlant de la jeep de Jean-Jacques Wondo, ses avocats ont relevé que Youssouf n’a pas pu identifier qu’il s’agissait du même véhicule qui a servi au transport de Christian Malanga. Toujours selon les mêmes avocats, le fait de supprimer des messages ne peut pas non plus être considérés comme un élément de l’infraction. 

Ils contestent aussi le rapport de l’expert. Ils ont demandé au tribunal de ne pas le recevoir puisque les mentions substantielles n’y figurent pas : le serment et aussi la signature.

Les prévenus sont poursuivis de plusieurs infractions, dont l’association des malfaiteurs, attentat, terrorisme, financement du terrorisme, meurtre, tentative d’assassinat, détention illégale d’armes et munitions de guerres. La peine de mort a été requise à leurs encontre, excepté Alain Kitimo.  Des parties civiles ont demandé leurs condamnations à des millions de dollars de dommages-intérêts.

Clément Muamba