Affaire du coup d’état manqué : la nettoyeuse du Palais de la nation présente ses moyens de défense et affirme qu’elle était à une fête au moment des attaques

Les prévenus dans l'affaire coup d'Etat manqué
Les prévenus dans l'affaire coup d'Etat manqué

La plaidoirie de l’affaire du coup d’état manqué et de l’attaque de la résidence de Vital Kamerhe, se poursuit ce lundi 2 septembre 2024 devant le tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe, siégeant en audience foraine à la prison militaire de Ndolo. C’est au tour de la prévenue Mbemba Ndona Mado, nettoyeuse du Palais de la Nation, de présenter ses moyens.

Dans sa narration des faits, l’avocat de la prévenue a raconté que sa cliente avait été recrutée comme balayeuse par une ONG qui l’a d’abord envoyée à Maluku, avant de commencer à  travailler au Palais de la Nation vers le mois de mars 2024. Après avoir appris l’arrestation d’un de ses frères, elle s’est rendue à la DEMIAP en vue de le voir, mais sera à son tour arrêtée. Ce même conseil affirme que tant chez les Officiers de police judiciaire de la DEMIAP que devant l’auditeur militaire, aucune question ne lui a été posée au sujet des attaques du Palais de la nation, ni de Christian Malanga. C’est ainsi qu’en droit, il a plaidé sur l’absence de preuve des éléments constitutifs des infractions. Pour l’avocat de la prévenue, le ministère public n’a apporté aucune preuve de l’association des malfaiteurs, ni de sa participation à ladite association. D’ailleurs il affirme que sa cliente était dans une fête de mariage lors de la nuit du 18 au 19 mai 2024.

Mbemba Ndona Mado est présentée par le ministère public comme la personne qui aurait fourni aux assaillants les différents plans du Palais de la nation afin de leurs permettre de mener leurs attaques visant à renverser le pouvoir.

Neuf autres prévenus ont déjà présenté leurs moyens devant le tribunal. Tous sollicitent l’acquittement.

Les prévenus sont poursuivis de plusieurs infractions, dont l’association des malfaiteurs, attentat, terrorisme, financement du terrorisme, meurtre, tentative d’assassinat, détention illégale d’armes et munitions de guerres. La peine de mort a été requise à leurs encontre, excepté Alain Kitimo.  Des parties civiles ont demandé leurs condamnations à des millions de dollars des dommages-intérêts.

Clément Muamba