Haut-Katanga : une mission gouvernementale annoncée à Kilwa pour faire la lumière sur les tueries survenues dans cette partie du pays

Kilwa/Ph. Google map
Kilwa/Ph. Google map

Après la "colère" et "l'émoi" suscités dans l'environnement sociopolitique congolais par les tueries du jeudi 15 août à Kilwa, territoire de Pweto dans la province du Haut-Katanga, une mission gouvernementale est annoncée dans cette partie de la République Démocratique du Congo.

Selon le VPM, ministre de l'Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières, Jacquemain Shabani, cette mission aura pour objectif de faire la lumière sur ces événements où les Forces armées ont tiré sur un groupe d’individus qu’elles ont présentés comme des éléments Bakata Katanga alors que, pour la société civile locale, il s’agissait plutôt des fidèles de la secte Mbidi Kiluwe.

"Au sujet des tristes événements de Kilwa dans le Haut-Katanga, consécutifs à l'incursion de Mai-Mai FOKAT, le gouvernement va diligenter une mission comprenant des délégués de tous les services pour faire la lumière sur ces événements. Une enquête a d'ores et déjà été ouverte," rapporte le compte rendu de la réunion tenue vendredi 16 août 2024.

Moïse Katumbi Chapwe et son parti politique, Ensemble pour la République, ont vivement réagi contre le massacre de Kilwa qui a fait au moins 10 morts civils. Au lendemain des tueries de Kilwa, dans le territoire de Pweto, dans la province du Haut-Katanga, les Forces armées de la RDC ont identifié les miliciens comme des éléments Bakata Katanga. Selon le communiqué de la 22ème région militaire, ces éléments ont attaqué le poste de commandement du 3307ème régiment. L'armée loyaliste parle de 9 morts comme bilan provisoire.

Se confiant à ACTUALITÉ.CD, la société civile de Pweto révèle que ces personnes tuées sont des adeptes de Mbidi Kiluwe. Ils étaient en campement à Kapeleka, une localité située à près de sept kilomètres de Kilwa. À leur retour, entonnant des chansons en chemin, ils ont été attaqués par les FARDC devant un état-major. Sur les réseaux sociaux, des vidéos largement partagées montrent des corps inertes de personnes tuées, des militaires armés tout autour ou encore en train de marcher, avec une voix évoquant des ennemis les ayant attaqués.

Clément MUAMBA